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 Lettre d’Anne Fraïsse, présidente de Montpellier 3 à Valérie Pécresse
				
				jeudi 11 décembre 2008, par
Madame la Présidente de l’université Paul-Valéry Montpellier III
à
Madame la Ministre de
l’Enseignement Supérieur et
de la Recherche
Madame la Ministre,
Après réception de la dotation de notre université et compte tenu de 
l’annonce de 12 postes à rendre en 3 ans, nous souhaitons avoir des 
éclaircissements sur un mode de calcul qui nous fait passer d’un sous 
encadrement reconnu en enseignants et en IATOSS-B (71 et 70 rang sur 83 
universités) à un sur encadrement qui nécessiterait la restitution de 12 
emplois.
Ce nouveau mode de calcul, mis en parallèle avec les modifications du 
statut d’enseignant-chercheur soulève les plus vives inquiétudes quant à 
la prise en compte de la recherche en sciences humaines et en lettres.
Si nos 30 000 heures complémentaires ne relèvent pas d’un sous 
encadrement cela veut dire que les enseignants-chercheurs de notre 
université doivent assurer statutairement le double d’heures 
d’enseignement au détriment de leur recherche.
Résolument engagée dans la fusion des 3 universités montpelliéraines et 
dans le plan campus, notre université avait pris bonne note des 
promesses de rééquilibrage pour les universités de lettres et de 
sciences humaines des critères de dotation, rééquilibrage indispensable 
pour cette fusion.
La dotation qui nous est avancée pour 2009 – 2011 remet évidemment en 
cause la fusion de notre université avec une université de sciences pour 
laquelle nous jouerions le rôle de variable d’ajustement en heures 
d’enseignement. Le plan campus, prélude à notre fusion, n’est donc plus 
à l’ordre du jour pour notre université, la venue de Monsieur Neveu sur 
notre campus n’a pas à ce jour de raison d’être et compte tenu des 
réactions à prévoir à l’annonce de cette « dotation » inattendue elle ne 
pourrait qu’aggraver la situation.
Je vous prie de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de ma parfaite 
considération.
Anne Fraïsse
 
