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Valérie Pécresse propose un Grenelle de la recherche (Les Echos, 18 décembre 2008)
jeudi 18 décembre 2008, par
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La ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, entend mettre en place en 2009 un système national de recherche et d’innovation destiné à rapprocher la recherche publique des entreprises.
Après la réforme des universités et la réorganisation des établissements publics de recherche, voici venu le temps de la coopération entre le public et le privé. La ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, a dévoilé hier, au déjeuner annuel de l’Association nationale de la recherche et de la technologie, son carnet de route pour 2009.
Deux actions principales sont à l’ordre du jour : organiser la recherche publique autour de thèmes prioritaires et favoriser les rapprochements entre le monde académique et les entreprises. « Nous devons désormais avoir une vision stratégique de notre système de recherche », a indiqué la ministre. S’inspirant du Grenelle de l’environnement, elle souhaite mettre en place des groupes de travail mixtes chargés de « rapprocher les besoins des entreprises de l’offre des structures publiques ». Semblant préparer le terrain pour Claude Allègre, elle souhaite également engager un débat entre tous les acteurs « sous l’égide des ministères de la Recherche et de l’Industrie ».
Destinés à « changer les habitudes », ces travaux devront déboucher sur un système national de recherche et d’innovation new look souhaité par Nicolas Sarkozy. Dans cette optique, les entreprises sont encouragées à ne pas jouer la « politique de la chaise vide » en intégrant les conseils d’administration des universités.
Des primes au mérite
Il est également question d’arrêter le saupoudrage budgétaire et de se donner les moyens pour atteindre la taille critique. « Le crédit d’impôt recherche destiné aux entreprises atteindra 4,4 milliards d’euros, et l’effort budgétaire augmente de 1,7 milliard d’euros, consacrés pour l’essentiel aux investissements dans les universités. » Dans les établissements publics de recherche, l’année 2009 devrait également marquer le démarrage d’une politique des relations humaines individualisée. Il est notamment prévu de généraliser le système des primes au mérite récompensant les meilleurs chercheurs (jusqu’à 10.000 euros par an).
Reste l’inconnue économique de 2009. Selon le président de l’ANRT et de Sanofi-Aventis, Jean-François Dehecq, « les entreprises sont désormais tentées de délocaliser leur recherche dans les pays émergents ».