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Le chantage aux examens ne prendra pas ! - Communiqué de la Fédération des Syndicats Sud-Etudiant
jeudi 23 avril 2009, par
Cette semaine encore, les étudiant-e-s restent mobilisé-e-s. Malgré
la répression des président-e-s d’université et du ministère, une
quarantaine d’université sont en grève ainsi qu’une vingtaine
bloquée. La propagande gouvernementale n’a pas encore payée, encore
trop d’universités sont perturbées.
C’est pourquoi d’une même voix Valérie Pécresse accompagnée de ses
sbires, les président-e-s d’universités, demande au pas de charge
l’arrêt du mouvement et la reprise des cours. Prétextant que
l’année universitaire est en danger et que les universités
françaises pâtissent d’une trop mauvaise image, Pécresse révèle
juste sa faiblesse. Incapable de mettre fin à la deuxième mobilisation
universitaire depuis l’élection de Nicolas Sarkozy et risquant de se
retrouver avec une nouvelle grève l’année prochaine elle cherche tous
les moyens possibles pour stopper le mouvement. Cependant, personnes
n’est dupe dans les universités en lutte depuis plusieurs mois. Il est
impossible de reprendre le semestre et de rattraper les cours pour
valider normalement les examens.
Ainsi, dans plusieurs universités, le semestre est validé par les UFR
ou Départements, c’est le cas à Paris 8 St Denis, où les
départements de Sciences Politique, Philosophie, Danse et Sociologie
ont adopté la validation automatique pour les étudiant-e-s. Le
département de Sociologie de Lille 1 a lui aussi validé le semestre
universitaire, tout comme dans l’UFR de Lettre à l’Université du
Mans. Dans d’autre université, ce sont les Assemblées Générales qui
se sont positionnées en faveur d’un semestre blanc, c’est le cas à
Rennes 2, à Nantes, Toulouse, Paris 3 etc.
Cependant il n’y a pas que le semestre blanc qui fasse frémir le
ministère depuis quelques temps. Tout au long de la semaine, des
actions ont été menés qui présagent d’une radicalisation de la
contestation. A l’appel de coordination nationale étudiante
d’Orléans, ces actions ont été très vite reprises par les
Assemblées Générales, en effet, dès lundi, l’AG de Rennes II vote
la séquestration du président de l’université et met cette décision
en application quasi immédiatement. De même, le lendemain, c’est au
tour de l’université d’Orléans de voir son président se faire
séquestration, sans s’arrêter là, les étudiant-e-s on aussi occupé
le rectorat et la Mairie.
Cette semaine fut sans répit, des actions « coup de poing » furent
menées un peu partout dans l’hexagone, tel, l’occupation du CROUS de
Paris, qui s’est finalement transformé en séquestration de son
nouveau directeur, Denis Lambert, auteur du « rapport Lambert »,
préconisant la privatisation des CROUS. D’autres universités ont
menées des actions similaires comme à Lyon, Strasbourg, Aix en
Provence ou encore Marne La Valée.
Nous ne sommes toujours pas décidés à reprendre les cours, la brèche
dans laquelle nous nous sommes engouffré-e-s n’est pas refermée, il
n’y a donc aucune raisons pour nous de s’arrêter."
Fédération des syndicats Sud Etudiant