Accueil > Communiqués et textes des syndicats, coordinations, associations, sociétés (...) > Appels et textes de l’IS Sup-recherche > Communiqués de l’Intersyndicale Enseignement Supérieur Recherche (23 avril (...)
Communiqués de l’Intersyndicale Enseignement Supérieur Recherche (23 avril 2009)
jeudi 23 avril 2009, par
Les organisations syndicales et associations de l’enseignement supérieur
et de la recherche réunies le 22 avril dénoncent le passage en force du
projet de décret sur les enseignants chercheurs, qui a été validé ce
matin en conseil des ministres, contre l’avis de l’écrasante majorité de
la communauté universitaire en lutte depuis de nombreuses semaines.
L’annonce par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
de la publication d’une circulaire d’accompagnement, procédure inusitée,
montre que ce projet – et notamment la modulation des services qui en est
le cœur - n’est pas clair. Contrairement à ce qu’affirmaient ce matin le
Premier Ministre à France Inter ou Valérie Pécresse dans sa lettre aux
Présidents d’Université du 17 Avril, c’est l’ensemble des réformes en
cours qui est contesté. Le vrai report de la réforme de la formation des
enseignants n’est pas encore gagné, puisque les lauréats du concours 2010
ne seraient pas tous fonctionnaires stagiaires à l’issue du concours.
Comment prétendre remettre à plat la formation des enseignants en restant
dans un calendrier précipité (tout devrait être réglé à la mi-juillet),
tout en voulant entériner la mise en place de quelques masters « métiers
de l’enseignement » (dont plusieurs issus des établissements de
l’enseignement privé), et sans avoir réglé les questions de méthodes
(articulation commission Marois-Filâtre, groupes de travail) ? Les
organisations syndicales et associations de l’Enseignement Supérieur et
de la Recherche demandent pour l’année 2009-2010 le maintien des
formations existantes (pas d’inscription en master pour s’inscrire aux
concours) et des statuts des lauréats des concours.
La communauté universitaire saura montrer qu’elle entend résister à ces
réformes. La mobilisation se poursuit d’ores et déjà dans nombre
d’universités rentrées des vacances de printemps.
Les organisations syndicales sous-signées appellent les personnels et
les étudiants à participer nombreux aux initiatives du 28 avril et aux
manifestations organisées le 1er mai par toutes les confédérations
syndicales dans l’ensemble du pays.
[/FSU : SNESUP - SNCS – SNASUB – SNETAP - SNEP
CGT : SNTRS
Solidaires (Sud Education – Sud Recherche EPST )
SLR
SLU/]
================================================
DEFENDONS L’EMPLOI ET BATTONS-NOUS CONTRE LA PRECARITE
Les syndicats et associations de l’enseignement supérieur et de la
recherche soussignés rappellent que la défense de l’emploi est l’une de
leurs principales revendications. Le gouvernement fait le choix de
supprimer des emplois de fonctionnaires et de développer massivement
l’emploi précaire pour occuper des fonctions techniques, administratives
et de recherche. Cela crée dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche
une situation de l’emploi scandaleuse. Il y a actuellement, dans les
laboratoires et services des organismes et des universités, des milliers
de travailleurs précaires qui pour la plupart d’entre eux exercent des
fonctions ou apportent des compétences qui correspondent à un besoin
pérenne.
Les organisations soussignées réfutent ce choix de société qui maltraite
les salariés et les jeunes diplômés et fragilise le service public. Le
gouvernement a dû concéder une brèche dans le dogme des suppressions
d’emplois en annonçant le gel des suppressions d’emplois pour 2010 et
2011 dans l’enseignement supérieur, (pour 2009 les postes restent
supprimés mais des crédits sont mis en place !). Les luttes ont également
permis que les chaires d’excellence ne consomment plus deux postes pour
un : il faut maintenant que dans tous les organismes cela conduise à la
mise au concours de 130 postes de fonctionnaires. Ils rappellent leur
exigence que soit restitué au budget et mis aux concours de recrutement
l’ensemble des emplois supprimés en 2009 tant dans les organismes de
recherche que dans les universités, que soient annulées définitivement
toutes les suppressions d’emplois déjà prévues pour les années 2010 et
2011 (pour les organismes comme pour l’enseignement supérieur), et leur
exigence d’un plan de création d’emplois statutaires pour résorber la
précarité et développer les missions de l’université et de la recherche
publique.
Les organisations appellent les personnels à créer des comités locaux de
défense des salariés précaires. Elles les appellent à défendre pied à
pied tous les CDD et poser la question de leur devenir en fin de contrat.
Chaque fin de contrat doit être considérée comme un licenciement abusif
dès lors que l’employeur prévoit de recruter à nouveau en CDD pour
poursuivre le travail du salarié en fin de contrat. Tous les moyens de
mobilisation pour défendre concrètement les personnels face à leur
employeur (organisme ou université) et face à l’entité (agence, Service
de formation continue, d’enseignement du français aux étrangers, etc.)
qui finance leur emploi doivent être mis en œuvre. Ces moyens incluent de
la part de chaque directeur d’unité, d’UFR, chef de service, président de
centre ou d’université, une demande officielle d’ouverture d’emploi de
titulaire pour chaque "poste" de CDD ayant vocation à perdurer.
Les organisations exigent le maintien des organismes de recherche dans
leur rôle d’opérateur de recherche avec le retour dans ceux-ci des
fonctions de programmation et d’évaluation, avec des contrats d’objectifs
qui incluent des campagnes de créations d’emplois chercheurs et ITA et
une augmentation du soutien de base.
Dès la semaine prochaine, ils appellent les personnels et les étudiants
à participer nombreux aux initiatives du 28 avril, en convergence avec
les personnels de la Santé, et aux manifestations unitaires organisées le
1er mai par toutes les confédérations syndicales dans l’ensemble du pays.
Elles appellent à faire des 14 et 15 mai deux journées de lutte pour la
défense de l’emploi avec manifestations, opérations "labo mort" et
blocage des services administratifs.
Paris le 23 avril 2009
[/CGT : SNTRS, CGT-INRA, FERC-SUP
FSU : SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP, SNETAP
CFDT : SGEN-CFDT Recherche EPST
Solidaires : SUD-Recherche-EPST, SUD EDUCATION, SUD-Etudiants
SLR
SLU/]