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Amendes pour deux manifestants du 19 mars interpellés à Marseille (VousNousIls, 23 mai 2009)

samedi 23 mai 2009, par Mathieu

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Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné vendredi à des amendes deux hommes interpellés à l’issue de la manifestation organisée dans la ville le 19 mars dans le cadre de la journée de mobilisation interprofessionnelle.

Steve Jaeger, enseignant-chercheur de 32 ans poursuivi pour rébellion avec violence contre des personnes dépositaires de l’autorité publique, a été condamné à 1.000 euros d’amende.

La justice lui reprochait d’avoir refusé de quitter la chaussée alors que celle-ci devait être rouverte à la circulation et de s’être opposé à son interpellation.

Un autre manifestant, Benjamin Polycarpe, 29 ans, technicien en traitement de l’eau au chômage, a été condamné à une amende de 1.500 euros dont 750 avec sursis.

Il était poursuivi pour violences volontaires contre dépositaires de l’autorité publique avec une arme par destination, en l’espèce une bouteille.

Le prévenu avait affirmé avoir voulu défendre l’autre manifestant, qu’il ne connaissait pas, alors qu’il était en train d’être interpellé.

Les deux hommes devront également indemniser chacun des policiers qui s’étaient portés parties civiles et prendre en charge une partie de leurs frais de justice (le montant global de ces sommes dépasse les 3.000 euros).

"Ils vous ont dit de dégager et vous, vous avez persisté à vous positionner sur la voie publique", a dit à l’audience la présidente, Christine Mée. "A un moment donné, il faut quand même prendre des dispositions pour faire cesser un trouble", a-t-elle ajouté.

Le procureur, Serge Bocoviz, a qualifié l’affaire de "non-événement" et estimé que les deux hommes n’étaient "pas des délinquants". Il avait réclamé pour le premier 1.500 euros d’amende et un mois de prison avec sursis pour le second.

L’avocat de la défense, Me Philippe Jacquemin, avait plaidé la relaxe, estimant que les infractions n’étaient pas constituées. Il a dit à l’issue de l’audience qu’il allait réfléchir avec ses clients à l’éventualité d’un appel.