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Sociologie : une nouvelle affaire Maffesoli ? - Sylvestre Huet, Sciences2, Libéblogs, 23 juin 2009

mardi 23 juin 2009, par Laurence

Rififi chez les sociologues ! La dernière fournée de promotions décidée par la section 19 du CNU - Conseil national des universités - suscite de violentes polémiques. Des noms d’oiseaux sont échangés au téléphone, la liste de discussion des sociologues de l’ASES s’est remplie de mails incendiaires. Le web s’ébroue : lire le blog "histoire d’universités" ou Agora sciences sociales.

La colère monte, au point que deux sociétés savantes, l’Association française de sociologie (AFS) et l’Association des sociologues enseignants du supérieur (ASES), vont jusqu’à demander la démission des président et vice-président de cette section.

Il est vrai que la comparaison des membres de la section et des promotions décidées pour les grades les plus élevés laisse rêveur. Ainsi, pour le plus haut grade, professeur de classe exceptionnelle 2ème échelon, la section ne disposait que d’un seul poste. Il est allé à Michel Maffesoli. Or, ce dernier est membre de cette section, nommé par le gouvernement. Pour les deux postes disponibles pour la promotion au grade de Professeur de classe exceptionnelle 1er échelon, ils sont allés à deux autres membres de la section, Gilles Ferréol (université de Besançon, élu sur la liste UNSA) et Patrick Tacussel nommé par le gouvernement.

Que 100% des promotions les plus élevées aillent à des membres de la section chargée... de décider des promotions semble pour le moins surprenant. En tous cas, alors que le débat a toujours été très vif sur le problème, non trivial, de la promotion des membres, élus ou nommés, des section du CNU, il tourne là à la tempête.

Les raisons de cette colère tient probablement au fait que ces décisions dépassent la problématique habituelle qui tourne autour de "l’autopromotion" et du risque qu’il y a de voir des universitaires "se servir" du CNU à leur propre intérêt, versus celui de n’envoyer siéger dans les sections du CNU que des universitaires "non méritants" et donc ne déposant pas de dossiers de promotions.

Ce sujet est souvent l’objet de passes d’armes, de désaccords entre universitaires, voire même à l’intérieur des syndicats. Certains plaident pour que les membres des sections s’engagent à ne pas candidater à une promotion durant leur mandat (de 4 ans au minimum), d’autres estiment qu’il n’est possible de le faire, ni même souhaitable. Ce débat est normal et ne connait pas de solution simple, chacune ayant des inconvénients. Mais là, il semble clair que d’autres éléments sont venus pimenter le débat.

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