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"Crédit d’impot recherche : l’énigmatique rapport Carrez", par Sylvestre Huet, Sciences², Libéblogs, 8 juillet 2009
jeudi 9 juillet 2009, par
Le crédit d’impot recherche explose, est-ce une bonne idée ? Nicolas Sarkozy se vante d’offrir aux entreprise l’accueil fiscal "le meilleur au monde" pour leurs activités de recherche et développement. Et cet outil fiscal est présenté par Valérie Pécresse comme une action majeure de sa politique. Voir sur le site du Sénat sa passe d’armes avec le sénateur communiste Yvan Renar sur ce sujet en juin dernier.
Un extrait de la réponse de Valérie Pécresse à Yvan Renar illustre l’ampleur du problème posé, en termes financiers : « Les premières évaluations quantitatives ne pourront être réalisées qu’à partir de 2010, mais nous savons dès maintenant que les entreprises utilisent de plus en plus le crédit d’impôt recherche : le nombre d’entreprises concernées s’est accru de 61 % en quatre ans, et la créance fiscale moyenne a augmenté de 62 % pour atteindre 252 000 euros. Ce dispositif est bon pour nos entreprises, que nous devons accompagner en période de crise économique. Il représente pour l’État un investissement de 4 milliards d’euros par an en créance fiscale, et une dépense fiscale de 1,4 milliard en 2008, 5,8 milliards en 2009 - dont 3,8 milliards au titre du plan de relance- et 1 milliard en 2010. » Les milliards valsent... mais avec quel résultat ?
On peut trouver une réponse partielle mais hautement instructive dans le rapport que le député UMP Gilles Carrez vient de publier.
Ce rapport vaut le détour, en particulier par son caractère énigmatique. Alors que le député trace des plans sur la comète en attendant monts et merveilles - croissance de la recherche privée et créations d’emplois par milliers (25 000 postes de chercheurs en entreprises créés par ce dispositif fiscal entre 2008 et 2020 annonce t-il !) - de la réforme du CIR, les chiffres réels qu’il apporte ensuite à la démonstration montrent tout autre chose, et font plutôt prévoir un gaspillage d’argent public.
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