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Les enseignants du primaire "en résistance" veulent structurer leur mouvement - NousVousIls, 21 août 2009
vendredi 21 août 2009, par
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L’"université d’été des enseignants du primaire en résistance" devrait réunir les 26 et 27 août à Montpellier une cinquantaine de professeurs des écoles de toute la France, a indiqué jeudi Alain Refalo, l’un des leaders du mouvement des enseignants "désobéisseurs".
"On avance vers la structuration d’un mouvement. Cette année, tout était très spontané, improvisé", a expliqué à l’AFP ce professeur des écoles de Colomiers (Haute-Garonne), qui a été sanctionné d’un abaissement d’échelon en juillet après avoir refusé d’appliquer le dispositif d’"aide personnalisée" voulu par l’ex-ministre de l’Education Nationale Xavier Dacos.
L’université d’été devrait aboutir à l’adoption d’une "charte de la résistance pédagogique" et à la création d’une caisse de solidarité autonome pour les enseignants qui subissent des retraits de salaires.
"La charte permettra de mettre l’accent sur ce que le mouvement propose plus que sur ce qu’il refuse", insiste Alain Refalo. Il explique que cette charte sera disponible sur internet, ce qui permettra aux enseignants de la signer, pour marquer leur solidarité avec le mouvement sans trop s’exposer vis à vis de leur hiérarchie.
"L’an dernier, 22% des résultats des évaluations du mois de janvier en classe de CM2 ne sont pas remontés au gouvernement", affirme Alain Refalo. Un chiffre qui prouve selon lui que des milliers d’enseignants du primaire sont opposés à ces évaluations nationales, à l’instar des "désobéisseurs".
"Mal placées dans le courant de l’année, ces évaluations sont très standardisées, avec des exercices qui laissent peu de place à l’imagination et à la réflexion", déplore-t-il.
Il regrette également que les nouveaux programmes de l’école primaire "mettent l’accent sur le +par coeur+, les exercices répétitifs, sans prendre en compte le rythme d’apprentissage de l’enfant".
"0n peut être d’accord sur le diagnostic que l’école va mal et produit trop d’échec, mais les réponses données par le gouvernement marchent vraiment sur la tête", affirme M. Refalo, qui entend lutter contre la "déconstruction de l’école publique".