Accueil > Pratiques du pouvoir > Communiqués du MESR > Compte rendu de la première séance de travail du Conseil pour le (...)
Compte rendu de la première séance de travail du Conseil pour le Développement des Humanités et des Sciences Sociales (2 septembre 2009)
samedi 3 octobre 2009, par
Présents : Madeleine Akrich, Jean-Paul Caverni, Antoine Compagnon, Stanislas Dehaene, Philippe Descola, François Dubet, Jon Elster, Jean-Louis Etienne, Claudio Galderisi, Claude Gauvard, Gérard Grunberg, Anne-Marie Guimier-Sorbets, Edouard Husson, Gilles Laurent, Christiane Marchello-Nizia, Marie-Claude Maurel, Horst Möller, Jean-Robert Pitte, Alain Renaut, Franck Riboud, Jean-Frédéric Schaub, Aldo Schiavone, Alain Trannoy, Serge Villepelet....
Excusés : Michel Grimaldi, Jacques Julliard, Philippe Mongin, Bruno Patino
Pour lire ce compte rendu sur le site du MESR
Après l’installation du Conseil par Madame Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, mercredi 2 septembre à 12h, a eu lieu, entre 14h et 16h, la première séance de travail du Conseil en assemblée plénière.
La Présidente du Conseil, Marie-Claude Maurel, a rappelé le cadre temporel dans lequel siégera le Conseil : un an, à partir de son installation. Elle a souligné l’importance des rapports d’étape, le premier devant être remis à la Ministre à la fin de l’année 2009. Elle a proposé l’ouverture de plusieurs chantiers de réflexions, en posant au Conseil la question de la constitution de groupes de travail qui se réuniraient en alternance avec les assemblées plénières.
Les trois chantiers, selon la Présidente, peuvent être, à titre indicatif, classés sous trois questions, avec, à chaque fois, plusieurs rubriques. Il s’agira, pour le Conseil, d’établir des priorités.
Quelle vision stratégique pour les sciences humaines et sociales ?
Dans une démarche prospective, identifier les grands enjeux scientifiques en humanités et sciences sociales et les moyens d’un renforcement du potentiel de recherche.
poser la question de savoir comment articuler les fonctions d’orientation, de programmation, de recherche et d’innovation et de poser la question des missions des agences de moyen (ANR, autres) en SHS.
s’interroger sur la place et le rôle respectifs des universités, des établissements d’enseignement supérieur, des organismes de recherche (CNRS, INED, IRD, INRA, CEMAGREF) dans le domaine des SHS.
Réfléchir à l’évolution des découpages disciplinaires, à l’interdisciplinarité, aux échanges méthodologiques et théoriques entre disciplines des humanités et sciences sociales.
Esquisser des politiques d’infrastructures de recherche pour les SHS.
Comment renforcer la qualité et l’ouverture des sciences humaines et sociales ?
Excellence académique et compétitivité sont-elles de même nature en SHS ?
Comment faire émerger une évaluation multidimensionnelle : finalités et modalités d’évaluation des établissements, des équipes, des enseignants-chercheurs, des chercheurs en SHS.... ?
Comment assurer la meilleure diffusion et valorisation possible de la production scientifique en SHS ?
Comment renforcer l’ouverture sur l’Europe et sur le monde de nos disciplines ? Comment conjuguer coopération et compétition dans nos matières ?
Comment renouveler aujourd’hui l’ouverture sur la société et l’économie : la demande sociale, l’expertise des SHS, leur contribution au développement du patrimoine culturel ?
La question de la formation et de l’insertion professionnelles des diplômés
Comment contribuer à une meilleure orientation des étudiants : en trouvant une formation adaptée aux possibilités de chacun ?
Comment développer les uns par rapport aux autres les masters-recherche, masters « enseignement », masters professionnels ?
Comment développer les stages de formation et l’insertion professionnelle en entreprise ?
Comment valoriser les filières des SHS et les rendre plus attractives ?
Faut-il créer de nouveaux diplômes répondant à de nouveaux besoins ?
La Présidente a souligné la nécessité de choisir dans un éventail d’interrogations qu’elle avait voulu le plus large possible. Une large discussion s’est alors ouverte, faisant ressortir à la fois la diversité des points de vue et leur complémentarité. Progressivement, trois thèmes ont été précisés. Trois sujets sont apparus comme plus urgents à traiter que les autres :
Y a-t-il une spécificité de l’organisation des humanités et des sciences sociales dans l’ensemble de la recherche française ? Dans quelle mesure doit conforter l’idée d’un mode d’organisation et d’un financement propres à nos disciplines ? .
Comment pratiquer de la manière la plus juste l’évaluation en sciences humaines et sociales ?
Comment améliorer l’employabilité des diplômés de sciences humaines et sociales ?
C’est ce dernier thème qui a été retenu pour la prochaine séance.
La majorité a considéré que la constitution de groupes de travail était prématurée. La tenue de trois assemblées plénières avant Noël a été proposée. Les trois dates du 23 septembre, du 4 novembre et du 1er décembre, de 10 à 17h, à chaque fois, a été retenue.
Le rapporteur des travaux du Conseil, Edouard Husson, a précisé qu’il était à la disposition de tous, aussi bien pour les questions matérielles d’organisation des séances que pour faire circuler l’information entre les membres, recueillir les contributions écrites des uns et des autres et les diffuser au sein du Conseil. C’est lui, aussi, qui recueillera les contributions envoyées à l’adresse de courrier électronique créée pour le Conseil (cdhss@recherche.gouv.fr) et transmettra celles qui peuvent être utiles aux réflexions et aux travaux.
La Présidente a remercié les membres du Conseil pour leur engagement et a donné rendez-vous le 23 septembre 2009.