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Communiqué de l’intersyndicale de l’ESR, 23 novembre 2009
mardi 24 novembre 2009, par
Déstructuration de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche :
inacceptable !
Réforme de la formation des enseignants : inacceptable !
Les 13 et 18 novembre, les cabinets des ministres de l’éducation
nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche ont
communiqué aux organisations syndicales de personnels et d’étudiants,
exclues de toutes réelles concertations, leurs décisions concernant la
réforme gouvernementale de formation des enseignants. Portant sur la
structure des concours, le calendrier des épreuves (PE, PLC, PLP,
agrégation) ainsi que le cadrage des masters et des stages, ces annonces
condamnent la formation professionnelle des enseignants et les IUFM.
Elles tournent le dos à la mixité sociale du recrutement des futurs
enseignants en rendant extrêmement difficile, en l’absence de toute aide
sociale suffisante, pour des milliers d’étudiants la présentation de
concours désormais dans l’année bac+ 5. Elles engagent un processus de
déstructuration de l’ensemble des masters existants. Au-delà d’une vision
archaïque de la formation des enseignants, faute de postes, c’est la mort
annoncée des concours de la fonction publique et l’extension de la
précarité qui sont programmées, privant ainsi de nombreux jeunes de
l’accès à ces métiers d’enseignants de la Fonction Publique d’Etat.
Pour le gouvernement, enseigner n’est pas un métier qui s’apprend et la
formation des enfants, des jeunes ne constitue pas une priorité !
Les organisations soussignées estiment ces décisions inacceptables et
considèrent qu’elles rendent impossible la conception de formations
universitaires conformes à la vocation de l’enseignement supérieur
(qualité des contenus, méthode et analyse, esprit critique…) et
permettant aussi, pour le plus grand nombre d’étudiants suivant ces
formations, l’accès et la réussite aux concours.
Cette déclinaison de la politique gouvernementale de formation des
enseignants converge avec les objectifs de celle qui est mise en œuvre
dans les universités et la recherche, aboutit à leur restructuration en
profondeur et en particulier à la dégradation du lien
enseignement-recherche."
Les organisations signataires demandent l’abandon de la réforme
gouvernementale et des textes publiés, un retour en totalité sur ce qui a
été engagé pour une tout autre réforme conduisant à une réelle élévation
de la qualification de tous les enseignants et une réelle amélioration de
la formation des enseignants pour l’avenir des élèves, tout en
garantissant la mixité sociale du recrutement.
Elles appellent les personnels de l’enseignement supérieur et de la
recherche, ainsi que les étudiants à participer, aux côtés des autres
personnels de l’école, du collège et du lycée ainsi que des lycéens, aux
actions de mobilisation de la journée du 24 novembre : AG, grève,
manifestations
Elles appellent les personnels et les étudiants à intervenir, organiser
des AG, proposer des motions dans les conseils… pour faire connaître la
situation à tous, acteurs de la formation des maîtres ou non, étudiants
se dirigeant vers ces études ou non.
Les organisations signataires estiment nécessaire que toute la
communauté éducative, les jeunes, les parents, l’ensemble de la
population interviennent ensemble dans les semaines à venir pour imposer
une toute autre réforme de la formation des enseignants au gouvernement.
Les organisations signataires entendent aussi exprimer leur opposition à
la déstructuration de l’enseignement supérieur et de la recherche et
imposer d’autres choix au gouvernement. Elles exigent notamment :
des postes et les recrutements à la hauteur des besoins ; pour un plan
de titularisation de tous les précaires et l’arrêt de recrutement de précaires,
une revalorisation pour tous des rémunérations et des métiers de
l’éducation et de la recherche,
le maintien et l’amélioration des statuts,
l’amélioration des conditions de travail et d’étude permettant
d’assurer la réussite de tous les jeunes.
Signataires : SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, FERC-SUP-CGT,
SNTRS-CGT, Sud Education, Sud Etudiant, UNEF, SLR, SLU.
Paris, le 23 novembre 2009