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Opération : Chaque université adopte un ministre !
dimanche 3 octobre 2010, par
L’actualité de ces derniers mois a montré combien nos ministres et responsables politiques, qui se sont parfois exprimés un peu... approximativement, auraient besoin d’un petit retour à l’université. On tremble de découvrir que les sciences humaines auraient ainsi une "utilité" : connaître par exemple le sens des mots et ne pas utiliser à tort et à travers certaines notions comme "le fascisme" ! Généreuse, l’Université saura également accueillir les anciens et futurs ministres. Petit tour d’horizon :
Une licence d’histoire serait assurément profitable à Xavier Bertrand et Christian Estrosi qui voient le fascisme où il n’est pas et... omettent de le voir là où il pourrait être :
Une licence de philosophie et un master en journalisme pour Nadine Morano et Frédéric Lefebvre pour qu’ils puissent se faire une meilleure idée de l’éthique journalistique (et politique ?) :
Le grand gagnant de la formation continue serait assurément Brice Hortefeux à qui on conseillera :
—> des cours de droit constitutionnel pour l’ensemble de son oeuvre (Roms, réforme de la justice...)
—> une solide formation en statistique pour se faire une idée plus exacte du nombre de manifestants et réfléchir à la construction des statistiques policières
A Rachida Dati, on proposera une double allocation doctorale en linguistique et économie :
Valérie Pécresse pourrait réfléchir sur les preuves d’amour en licence de lettres modernes et découvrir que la valeur des SHS ne se limite pas à être au service de la société de la connaissance.
Quant au président de la République, une licence d’allemand semble s’imposer dans les plus brefs délais (on ajouterait bien une initiation à la préhistoire) !
Enfin pour Luc Châtel un aller simple pour aller apprendre sur le tas le métier d’enseignant en collège-lycée. A plein temps comme les autres,
c’est-à-dire avec ... 4 classes minimum ! de 6e, 5e , 4e, 3e . De joyeux petits matins avec heures sup obligatoires mais un excellent accueil au rectorat.
S’il ne veut qu’une classe, ça peut aussi s’arranger : un CE1, un CE2 ou un CM1 au choix mais surveillance de récrés obligatoire.