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Jean-Emile Gombert (président de Rennes 2) : « La fusion de Rennes1 et Rennes 2 est loin d’être exclue, mais elle n’est pas obligatoire » - Educpros, 17 juin 2011
lundi 20 juin 2011, par
Vice-président chargé de la recherche dans l’équipe de Marc Gontard, Jean-Emile Gombert a succédé à celui-ci en décembre 2010. Fortement investi dans le dossier des Investissements d’avenir, le président de Rennes 2 détaille les logiques de structuration à l’œuvre dans l’ouest de la France et la place qu’y occupe son université.
Les Investissements d’avenir ont, pour l’instant, peu bénéficié à l’ouest de la France. Comment avez-vous vécu les résultats des premiers appels à projets ?
Globalement, nous nous sommes sentis un peu délaissés au niveau des Labex (Laboratoire d’excellence) et Equipex (Equipements d’excellence). En revanche, nous sommes plutôt bien servis pour les IRT (Instituts de recherche technologique) : il y en aura vraisemblablement 6 en France, dont 2 situés à Rennes et Nantes. Quant à notre projet de SATT (Société d’accélération du transfert de technologies), on nous demande de revoir notre copie mais nous avons une bonne assurance d’être retenus.
Cependant, il est vrai que pour l’instant, l’Ouest ne bénéficie pas d’importantes dotations, ce qui est sans doute dû à la façon dont nous avons présenté nos projets, non à la valeur de nos équipes de recherche.
De plus, la distribution territoriale relativement équilibrée des forces de recherche dans l’Ouest est ici un inconvénient : les Investissements d’avenir donnent l’avantage à des pôles métropolitains forts. Or, nos réponses sont inter-métropole, ce qui fragilise un peu nos candidatures, et il est aussi plus difficile de crédibiliser la gouvernance de projets distribués sur plusieurs sites. De l’extérieur, cela apparaît comme une faiblesse, bien que nous ayons l’habitude de fonctionner ainsi, avec notamment le Campus numérique breton qui permet à des gens éloignés de plusieurs centaines de kilomètres de travailler ensemble. Cela, nous ne l’avons pas assez fait valoir.
La deuxième vague de l’appel à projets des Initiatives d’excellence (Idex) a été lancée le 6 juin 2011. Quelle est votre stratégie pour faire partie des prochains lauréats ?
« Il y a un consensus interrégional autour d’un projet d’Idex plus restreint »
Nous sommes entièrement impliqués dans les projets breton et ligérien mais il y a un consensus interrégional autour d’un projet d’Idex plus restreint. Le premier projet d’Idex incluait explicitement l’université d’Angers et associait celles du Mans et de Bretagne Sud.
Nous allons continuer à travailler avec ces trois établissements mais il faut réduire la surface géographique et nous recentrer sur les pôles thématiques les plus lourds qui correspondent à des pôles géographiques : les STIC (Sciences et technologies de l’information et de la communication), essentiellement portées par Rennes, et la mer à Brest, sur lesquels le premier rapport fait des recommandations explicites. Des discussions sont par ailleurs encore en cours sur un éventuel pôle matériaux, qui peut être justifié par l’IRT Jules Verne, et se concentrerait autour de Nantes.
Il y aurait donc une structuration autour de ces trois pôles : Rennes, Brest et Nantes. Dans ce cadre, qu’en est-il du rapprochement de Rennes 1 et Rennes 2 ?
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