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Normale Sup’ blanchit l’essentiel de ses « perturbateurs » - Le Monde, Thomas Monnerais, 12 juillet 2011
mercredi 13 juillet 2011, par
Elle a fait l’actualité une partie de l’hiver et tout le printemps. Mais cette fois, le rideau est bien tombé à l’École normale supérieure (ENS) de la rue d’Ulm. Sans véritable drame. Pourtant, tout était à craindre pour Caroline, Florian, Hugo, Guillaume, Benjamin, Jean, Marc, Sandro et Samuel. Tous ces étudiants-fonctionnaires de Normale Sup’ étaient convoqués devant le conseil de discipline de leur établissement, mardi 12 juillet. L’exclusion de deux élèves planaient sur ces conseils.
Tous sont accusés d’« occupation illégale des locaux de la direction » ce printemps. Deux d’entre eux, Guillaume et Benjamin, ont des dossiers plus chargés, on leur reproche aussi la destruction d’une palissade en contreplaqué lors de la grève, par solidarité, pour demander la titularisation du personnel du « pot » (la cantine de l’école).
Quelques blâmes...
Après une journée entière de délibération, les sanctions ne sont pas allées plus loin que le blâme. Problème, les mêmes chefs d’accusation n’induisent pas les mêmes sanctions. Ainsi, l’un d’entre eux ressort blanchi. Quatre autres s’en tirent avec des avertissements. Tout comme Guillaume. Benjamin, lui, ressort avec un blâme. Deux conseils ont été reportés à une date ultérieure.
« Il n’y a pas eu d’exclusion, le pire a donc été écarté. Mais cela reste un affront d’avoir prononcé une sanction, même légère. Ce n’est pas justifié », commente Jean, l’un des plus mobilisés, qui ne s’est pas présenté à son propre conseil.
Cette convocation sonne « comme un symbole de répression syndicale associée à un sentiment de vengeance », affirme pour sa part Sébastien, 23 ans, étudiant en physique. Avec une centaine de « camarades », quelques rares professeurs et le personnel de la cantine en grève pour l’occasion, ils sont venus soutenir leurs collègues, sous la pluie, sous les fenêtres du rectorat.
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