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Didier Houssin (président de l’AERES) : « L’Agence doit pleinement assumer ses notations », Franck Dorge, Éducpros, 29 septembre 2011

vendredi 30 septembre 2011, par Nautilus

Et revoilà le serpent de mer à l’œil de poisson : le président de l’AERES revendique l’évaluation des "personnels".

Pour sa première rentrée à la tête de l’AERES, Didier Houssin, le nouveau président de l’Agence, s’affiche dans la continuité du travail de son prédécesseur tout en répondant à une partie des critiques qui lui avaient été faites. Notation, Investissements d’avenir, évaluation des personnels : Didier Houssin a avancé des pistes de réflexion sur ces sujets très polémiques.

Lors de sa conférence de rentrée Didier Houssin, président de l’AERES, s’est félicité du travail accompli : «  En quatre ans, nous avons effectué un cycle quasi-complet d’évaluation [ensemble des unités de recherche, formations, établissements et organismes hors CNRS Ndlr]. Cela nous a permis d’identifier nos points forts et nos faiblesses. Nous avons mis en place une méthodologie qui repose sur l’autoévaluation et l’expertise des pairs. Celle-ci a su s’adapter aux évolutions du secteur ». Le président en a profité pour formuler le souhait que les étudiants participent davantage aux réflexions de l’Agence. Didier Houssin a ensuite évoqué les critiques qui pesaient sur les notations et les rapports remis par l’AERES : « nous devons prendre en compte les plaintes, et être irréprochable quant à l’indépendance de nos experts ».

Faut-il abandonner la notation ?

A cette question, le président de l’AERES se montre sceptique. Didier Houssin s’appuie, dans sa démonstration, sur l’importance qu’ont pris les classements internationaux, notamment celui de Shanghai : « Nous réfléchissons depuis longtemps sur la notation. Nous pourrions abandonner l’attribution d’une note globale [aux unités de recherche et formations Ndlr] et délivrer une notation multicritère. Mais je gage que si l’AERES ne prend pas ses responsabilités en cette matière, d’autres, comme l’ANR, le feront à sa place ».
A propos de l’usage que les décideurs font de la notation, Didier Houssin insiste sur le suivi qui doit être mis en place : « Nous délivrons toujours des notes accompagnées d’explications. Je souhaite que nous intervenions lorsqu’il est fait une utilisation erronée de nos évaluations ».

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