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Budget 2012 : deux universités en situation critique - Camille Stromboni, Educpros, 24 octobre 2011
mardi 25 octobre 2011, par
Les présidents d’université ont déjà poussé un cri d’alarme, début octobre 2011, sur leurs difficultés financières. Pour certaines universités, la situation est critique. Jean-Louis Gout, président de l’université de Pau et des pays de l’Adour, et Olivier Sire, président de l’université de Bretagne-Sud, ne sont pas certains de réussir à faire voter leurs budgets en équilibre d’ici décembre, hormis en gelant des postes et en fermant des formations. Ils s’expliquent sur EducPros.
Quelle est la situation budgétaire dans votre université ?
Olivier Sire : Il va être difficile de présenter un budget équilibré et sincère pour 2012. Il nous manque environ 1,1 millions d’€. Cela supposerait, au minimum, de geler une vingtaine de postes, soit deux ou trois par composante.
Avec pour conséquence des fermetures de formations et des missions que nous ne pourrons plus remplir. Le Conseil d’administration pourrait d’ailleurs refuser de voter un tel budget. Mais je n’imagine pas un seul instant que l’État ne nous entende pas ! Une réunion vient d’être fixée fin novembre avec le directeur des affaires financières du ministère [Frédéric Guin].
Jean-Louis Gout : Je ne vois pas comment je pourrais faire voter mon budget. Il faudrait geler une dizaine de postes ! Même si les 14,5 millions d’€ de GVT annoncés par le ministère sont une réponse positive, cela ne résout pas le problème. Il nous manque 2 millions d’€.
Cette somme peut paraitre faible, par rapport à notre budget global [105 millions], mais nous avons très peu de marges de manœuvre. En effet, il existe un ensemble de données budgétaires qui ne bougent pas. Nous sommes réduits à jouer sur la masse salariale. Sans parler d’ailleurs de l’arrêté licence : si l’on souhaite l’appliquer, notamment avec le socle de 1500 heures de formation, cela devient juste inouï !
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