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Motion sur la mise sous tutelle des établissements, proposée par le Snesup, votée par le CNESER, 21 novembre 2011
jeudi 24 novembre 2011
Vote : 17 Pour, 2 Contre, 2 Abstentions
Passée parmi les premières à « l’autonomie financière », après avoir été incitée comme les autres à le faire par la promesse d’un « bonus », l’Université de Limoges, déficitaire pour la deuxième année consécutive, a été mise sous la tutelle du recteur.
Ce n’est pas la décision conjointe du MESR et de la CPU de créer un « comité des pairs », chargé de détourner l’attention, ou de bannir du vocabulaire ministériel l’expression de « mise sous tutelle » qui modifiera la situation vécue dans les établissements, ni les prescriptions explicites aux établissements de gel de la masse salariale pour réduire leurs déficits. Les choix budgétaires dont le MESR porte la responsabilité entraînent de lourdes difficultés pour certaines universités.
Avec un budget de l’enseignement supérieur en berne, contrairement à l’affichage trompeur , les comptes de beaucoup d’universités virent, l’un après l’autre, au rouge. Il n’est pas une journée sans qu’un établissement annonce un nouveau plan d’austérité (Pau, Bretagne Sud, Bordeaux 3, Nantes, Poitiers…).
Alors que la situation est grave pour le service public d’enseignement supérieur et de recherche, le MESR ne peut avoir comme seul interlocuteur la conférence des présidents d’université (CPU) et refuser d’entendre l’ensemble des acteurs du service public d’enseignement et de recherche, aussi bien les syndicats que le CNESER. Une fois de plus, le « dialogue de gestion » entre le ministère et les établissements se fait dans la plus grande opacité. Aucune séance plénière du CNESER traitant de la répartition des moyens aux établissements n’a été convoquée préalablement aux votes des budgets dans les établissements.
Devant cette situation inédite et l’urgence de mesures budgétaires correctives d’ampleur, nous demandons à être entendus et qu’une séance extraordinaire du CNESER soit convoquée dans les plus brefs délais.