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La Cour des Comptes et le plan réussite en licence : Revue de Presse
mercredi 22 février 2012
Pour lire le rapport de la Cour des Comptes
Pierre Dubois, La Cour des Comptes et la licence, blog EducPros, 21 février 2010
Rapport de la Cour des Comptes. La réussite en licence : le plan du ministère et l’action des universités. Entretiens de la Cour dans une vingtaine d’établissements. Dépenses pour le Plan Licence : 750 millions d’euros en 5 ans. Diagnostic sévère de la Cour. Je regrette cependant que les 3 recommandations finales se positionnent sur la structuration actuelle du premier cycle éclaté d’enseignement supérieur (Licence, DUT, BTS, CPGE), sans pouvoir penser une révolution : la création d’Instituts d’enseignement supérieur (98 chroniques du blog sur les IES).
Page 13. Evaluation globale. “La Cour considère qu’au regard du montant de la dépense publique dont le plan “Réussir en licence” a été le vecteur, il n’est possible de se satisfaire ni des conditions hâtives dans lesquelles les crédits correspondants ont été alloués, ni des modalités sommaires qui ont présidé au suivi de leur emploi, ni enfin, du défaut d’évaluation de leur impact”.
Page 3. Les indicateurs. “Les mesures utilisées conduisent donc à donner de la réussite ou de l’échec en premier cycle une définition qui peut apparaître réductrice, et qui ne correspond pas, de fait, à la réalité de maintes universités dont elle entache pourtant l’image. Malgré un diagnostic sur ce point partagé, le ministère et les universités ne se sont pas encore accordés pour arrêter un référentiel d’indicateurs validant une approche plus ouverte, mais aussi plus précise, de ce phénomène complexe”. Chronique du blog : “Licences : données et indicateurs“.
Page 19. Professionnalisation des étudiants et stages. “Il n’en reste pas moins que les universités demeurent confrontées à une réelle difficulté quant à la possibilité pour tous les étudiants en licence de réaliser un stage, notamment lorsque les potentialités du bassin d’emploi où elles se trouvent ne sont pas très développées”.
Page 23. Conclusion. “Les conditions dans lesquelles ont été alloués les crédits du plan “Réussir en licence” n’ont guère été sélectives. Si le fléchage de ce supplément de dotation a sans doute permis de consolider l’effort engagé par les universités, celles-ci n’en ont pas assuré un suivi suffisant, la direction générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle s’étant montrée de son côté peu regardante sur son usage”.
Pour lire la suite sur le blog de P. Dubois
Isabelle Rey-Lefebvre, Le Monde, 9 février 2012, Plan réussite licence, : la Cour des comptes s’interroge sur son efficacité
Pour lire cet article sur le site du Monde
Où est passé l’argent ? Où sont les résultats ? En décembre 2007, Valérie Pécresse, alors ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, avait lancé le plan réussite licence en promettant 730 millions d’euros sur cinq ans, entre 2008 et 2012. L’objectif était de mieux accompagner les étudiants au cours de leurs premières années de licence à l’université. En effet, seul un tiers des étudiants arrive jusqu’à leur obtention de leur diplôme trois ans plus tard, la moitié des bacheliers inscrits en première année passent en deuxième année. Les magistrats de la Cour des comptes ont interrogé 23 universités sur les 80 pour tirer le bilan.
Dans leur rapport annuel publié mercredi 8 février, les magistrats constatent que « le supplément de dotation -allouée aux universités- a sans doute permis de consolider les efforts engagés par les universités (…) Mais celles ci n’ont pas assuré un suivi suffisant, la direction générale pour l’enseignement supérieur s’étant montrée trop peu regardante sur son usage ».
Bref difficile d’évaluer l’efficacité du dispositif. Selon les auteurs, la responsabilité est partagée. Coté Etat, la répartition des crédits alloués n’a pas tenu assez compte des spécificités des différentes universités, à qui d’ailleurs, l’Etat n’a pas donné un programme pluriannuel des fonds. Prudentes, les universités se sont donc engagées avec précaution dans ces actions. Beaucoup d’établissements ont utilisé les crédits pour mieux encadrer les étudiants de licence en divisant par deux les effectifs des travaux dirigés ou pratiques mais parfois ces crédits ont été « le plus souvent sous consommés, les reliquats venant abonder les fonds de roulement. Certaines universités en ont profité pour réaliser des investissements n’entrant pas strictement dans le cahier des charges ». Ainsi Paris XI a équipé en vidéo transmission les amphithéâtres pour le accueillir les étudiants de la première année de santé, ou Rennes 2 pour doter ses salles informatiques de cartographie.
Les magistrats regrettent surtout que « que la mobilisation des formations courtes IUT et BTS soit « restée insuffisante, ces filières ayant selon eux vocations à accueillir les bacheliers technologiques.
VousNousILs, "Réussir en licence" : absence de "pilotage" du ministère (Cour des comptes), 8 février 2012
A lire sur le site de VNI
Le plan "Réussir en licence" n’a pas fait l’objet de la part du ministère d’"un pilotage et d’un suivi garantissant l’efficacité de la dépense publique supplémentaire" accordée au dispositif, selon la Cour des comptes dans son rapport annuel publié mercredi.
Le plan, sur cinq ans, lancé en décembre 2007 par le ministère de l’Enseignement supérieur et assorti de 730 millions d’euros, vise à aider les universités à "initier ou renforcer leur actions en faveur de la réussite des étudiants" et, notamment, à diviser par deux le taux d’échec en première année de licence.
S’agissant des universités, elles "se montrent aujourd’hui plus soucieuses de s’adapter aux besoins de leurs étudiants".
La Haute autorité s’est aussi penchée sur les écoles normales supérieures de Paris, Lyon et Cachan, et constate qu’elles ont "beaucoup évolué depuis dix ans" et pris "conscience de ce qu’elles sont immergées dans la compétition mondiale".
Mais elle relève "la persistance d’obstacles structurels communs à (leur) transformation" et estime que le recrutement et le statut des élèves normaliens doivent faire l’objet de "réflexions et d’évolutions en profondeur".
A propos des sept universités parisiennes (Paris-I, III, IV, VI, VII, VIII et XI) passées à l’autonomie, à l’exception de Paris VIII, la Cour estime que le ministère de l’Enseignement supérieur et celui du Budget "doivent être davantage attentifs aux enjeux majeurs que sont, pour l’autonomie des universités, l’immobilier et la gestion de la masse salariale et des emplois".
"Les risques, dans ces domaines, ne sont pas diminués de façon suffisante par les actions qu’ils ont entreprises", ajoute-t-elle.
Enfin, la haute autorité dresse "un bilan décevant du programme de création de treize réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA), portés par douze fondations de coopération scientifique, lancé en 2006–2007".
Les dotations en capital apportées par l’Etat à ces fondations (200 millions d’euros), qui devaient en "garantir la pérennité, auront en grande majorité été dépensées comme des crédits de fonctionnement", relève-t-elle.
Le ministère porte une "responsabilité évidente dans cet échec : il n’a effectué aucun suivi réel de ce programme et, à aucun moment, n’est intervenu pour informer les dirigeants des fondations des règles qu’ils devaient respecter".