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Un communiqué de Sauvons La Recherche sur les Idex, le 9 mars 2012
vendredi 9 mars 2012, par
"A l’approche d’élections nationales qui s’annoncent mal pour lui, le gouvernement via son Commissariat Général à l’Investissement a subitement accéléré les investissements d’avenir : il exige que les textes des conventions soient votés par les lauréats courant Avril. Le même scénario se répète : pour Paris Saclay la Fondation portant le projet doit voter la convention avant…le 19 Avril ; pour Toulouse le PRES doit faire de même avant…le 15 Avril. Des dates qui ne sont pas le fruit du hasard.
Dans tous les cas, ces prétendues initiatives d’excellence ont été conçues en catimini par la garde rapprochée des présidents d’établissements, sans aucun débat contradictoire avec les membres des universités ni leurs élus dans les conseils centraux. Au mieux, ceux-ci n’ont eu connaissance que de versions provisoires ou tronquées, jamais des versions finales envoyées au Ministère en Décembre dernier pour les plus tardives. Pire, ces projets ont évolué entre leur dernière version écrite et leur présentation orale devant le ministère.
Pour l’IDEX Paris-Saclay, pour celui de Toulouse, les diapositives de ces présentations ont « fuité », provoquant la sidération des personnels et des instances universitaires, voire de présidents d’université ou d’établissements partenaires de l’IDEX.
Ils découvrent ce que Sauvons La Recherche a affirmé depuis le début : non seulement cette politique instaure des déserts scientifiques dans les régions qui ont été exclues par le jury, mais à l’intérieur même des prétendus gagnants une grande partie des membres de l’université voient leur conditions de travail se dégrader considérablement.
L’enjeu principal des IDEX n’est pas financier, car les sommes sont réduites à quelques pour cents des budgets récurrents des universités. L’enjeu est éminemment politique, comme en témoigne les pressions du jury sur les candidats : il leur était demandé de renoncer au fonctionnement collégial des universités, pour adopter une direction autoritaire reposant sur des conseils réduits où les personnels ne seraient pratiquement plus représentés.
Il est inadmissible que le gouvernement entérine son projet délétère d’universités à plusieurs vitesses, en profitant du flottement existant actuellement dans les conseils centraux dont plusieurs viennent tout juste d’être renouvelés. Sauvons La Recherche appelle les personnels à bloquer ce coup de force, et demande aux membres des conseils centraux de rejeter par leur vote le calendrier inadmissible qui leur est imposé."