Accueil > Communiqués et textes des syndicats, coordinations, associations, sociétés (...) > Communique du SNESUP ; MADAME LA MINISTRE, DES RÉPONSES MAINTENANT ! le 30 (...)
Communique du SNESUP ; MADAME LA MINISTRE, DES RÉPONSES MAINTENANT ! le 30 mai 2012
vendredi 1er juin 2012, par
Le SNESUP et le SNCS ont été reçus, à son invitation, par la nouvelle ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, entourée de son cabinet. Dans un contexte propice à l’échange, traduisant un changement manifeste d’attitude vis-à-vis des organisations syndicales, le SNESUP, première organisation syndicale chez les enseignants du supérieur, a présenté son analyse de la situation, ses propositions pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche et ses personnels.
Le SNESUP a rappelé l’urgence d’une rupture profonde et de mesures immédiates attendues par la communauté durement touchée par des traitements destructeurs, aggravés ces cinq dernières années.
Avec, en toile de fond, l’annonce d’une loi cadre se substituant à la fois au Pacte Recherche et à la loi LRU, début 2013, la ministre a confirmé un processus d’Assises préalablement à toute annonce (assises nationales en novembre, précédées d’assises régionales).
Le SNESUP a interpellé la ministre sur des engagements immédiats attendus :
Abrogation de la loi LRU : à quand des conseils d’administration non biaisés ? A quand l’abandon des RCE (responsabilités et compétences élargies) ? A quand la fin des comités de sélection ?...
Abrogation de la loi Pacte Recherche : quels sorts pour l’ANR, pour l’AERES, souvent pointées par la ministre ?
Abandon des IDEX : comment réorienter les flux financiers ? Quel maillage territorial ?
Abrogation des textes sur la Formation des Enseignants adoptés en 2009. Quel sort pour les IUFM et les collègues en souffrance ? A quand une audience conjointe MEN-MESR avec les syndicats de la FSU ?
Statuts : abrogation du décret statutaire et de l’évaluation qu’il implique. Quelle position de la ministre vis-à-vis de la modulation des services ? Quel rôle pour le CNU ?
Abrogation de l’arrêté nouvelle licence : comment rétablir des cadrages nationaux des diplômes et les moyens afférents ?
Comment assurer la réussite d’étudiants en nombre plus important (allocation d’autonomie, logement...) ?
Résorption de la précarité : quelles mesures doit-on prendre pour pallier l’insuffisance de la loi Sauvadet ?
Quelle prise en compte du caractère spécifique des carrières de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dans le calcul des retraites ?
Si le SNESUP peut comprendre que la ministre rejette les "effets d’annonce", il demande, par contre, des actes et des réponses à ces questions qui ne sauraient attendre 2013. Devant la situation explosive dans nos établissements, le dégel d’emplois et un collectif budgétaire sont une urgence pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche, ses personnels et les étudiants.
Paris, le 30 mai 2012