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Geneviève Fioraso face aux urgences et aux pressions - S. Huet, blog {Sciences2}, 1er juin 2012
lundi 4 juin 2012, par
La ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, multiplie les rencontres de concertation. Elle a reçu avant-hier une délégation du SneSup FSU.
Dans ses premières déclarations, la ministre a tenu un discours qui se veut rassurant quant à la capacité d’écoute du nouveau gouvernement vis à vis de la communauté scientifique et universitaire. La circulaire Guéant sur l’emploi des étrangers qui viennent de réussir leur doctorat a été abrogée en liaison avec le ministre de l’intérieur Manuel Valls.
Toutefois, la ministre reste encore très vague sur la politique qu’elle doit conduire, même si les engagements de François Hollande sont connus et ont été précisés lors de la campagne électorale.
Si les universitaires et scientifiques qui ont manifestement choisi très majoritairement le vote Hollande au deuxième tour attendent beaucoup du nouveau gouvernement, certains sont déjà dubitatifs devant la nomination au cabinet de la ministre d’une brochette d’anciens présidents d’université (Lionel Collet, Daniel Filâtre, Jacques Fontanille) ou de cadres du ministère (Jean-Richard Cytermann) dont les relations avec les universitaires et scientifiques qui se sont mobilisés contre la politique de Nicolas Sarkozy et de Valérie Pécresse ne sont pas au beau fixe. La nomination du mathématicien Jean-Yves Mérindol (l’ancien président de l’Université Strasbourg-1) comme conseiller à l’Élysée sur l’Enseignement supérieur et la recherche confirme une nette orientation du nouveau pouvoir politique issu des élections.
Parmi les questions urgentes :
► que faire des IDEX dont les conventions ont été signées en catastrophe avant la défaite de Nicolas Sarkozy ? Hier, les syndicats FERC Sup CGT et le SNCS FSU de l’Inalco (Langues 0) ont attaqué en justice la lettre d’engagement du Président de l’INALCO dans l’IDEX Paris Sorbonne Cité, considérant qu’elle viole le droit.
► Y aura-t-il un collectif budgétaire à la rentrée pour donner de l’oxygène aux labos ?
► Le nombre et le montant des contrats doctoraux va t-il enfin augmenter (le nombre de docteurs formé en France stagne depuis 1993), comme le réclame par exemple l’astrophysicien André Brahic dans un vigoureux manifeste pour une relance de la politique scientifique qui vient de sortir chez Odile Jacob ?
► Que faire de la LRU et notamment de ses dispositions concernant la gouvernance des universités ? Leur caractère néfaste et en particulier sa capacité à diviser la communauté universitaire au lieu de la réunir vient de nouveau d’être vérifié de manière éclatante avec l’élection du nouveau président de l’Université Paris-Sud (P-11 Orsay). En effet, le jeu des collèges qui sépare et divise maîtres de conférences et professeurs fait que le nouveau Président, Jacques Bittoun, est minoritaire en voix dans la communauté universitaire (Collège A (professeurs) : Bittoun 245 (51%) Chapuisat 235 (49%) Collège B (maîtres de conférence) : Bittoun/ 291 (40%) Chapuisat/Laschon/FSU 438 (60%). Total Bittoun : 536 voix (44,3%) Total Chapuisat : 673 voix (55,6%).
SLU (Sauvons l’Université) vient de publier un texte qui précise ses revendications quant au contenu des futures Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
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