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"Reconstruire l’enseignement supérieur et la recherche". Propositions du Syndicat national des chercheurs scientifiques (SNCS-FSU), 26 septembre 2012.

mercredi 26 septembre 2012, par Jara Cimrman

Ces propositions du SNCS-FSU seront envoyées à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi qu’au comité de pilotage des Assises.

L’enseignement supérieur et la recherche (ES-R) devraient être l’une des priorités du gouvernement. On ne redressera pas la situation financière, économique et sociale du pays, le niveau de culture et de qualification de sa population, on n’assurera pas la formation d’enseignants de tous niveaux, celle de chercheurs, d’ingénieurs et techniciens capables de participer à maintenir la recherche à haut niveau et/ou à la réindustrialisation du pays, sans rattraper le retard colossal accumulé par la droite depuis 2002 en matière d’ES-R et sans reconstruire, sur d’autres bases, la science en France.

Parce que le SNCS-FSU syndique les personnels des organismes de recherche, nous traiterons des problèmes de l’ES-R principalement au travers du prisme de la recherche, dans la diversité de ses finalités, ce qui implique de parler notamment des structures universitaires, puisque 80% des personnels des EPST travaillent en leur sein. Ce n’est pas minimiser les problèmes de la démocratisation de l’enseignement, de la vie étudiante, de l’organisation des enseignements, de la formation des maîtres ou de la pédagogie que de considérer que le SNESUP-FSU ou les syndicats étudiants sont mieux placés que nous pour aborder ces questions.

Le gouvernement organise depuis la fin du mois d’août des Assises de l’ES-R. Ces Assises n’auront de sens que si les procédures du Grand emprunt sont remises en cause, les Idex tout particulièrement [1]. Il n’est pas possible que la politique de l’ES-R en France soit déterminée par un loto qui tire au sort des dossiers rédigés par des cabinets-conseils, et qui n’ont même pas été validés par les instances scientifiques des établissements concernés comme le voudrait la loi. Il est, de plus, d’un crétinisme profond d’opposer Montpellier et Marseille, Lyon et Strasbourg, Toulouse et Grenoble, tout en créant des déserts scientifiques sur la moitié du territoire.

À rebours de cette compétition absurde, de cette démolition organisée d’un système original qui continue à faire ses preuves grâce à l’engagement de ses personnels, nous proposons dans ce document une voie vers un service public de la recherche, au service d’une véritable coopération scientifique.


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