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Idex [de Toulouse] : l’avis défavorable du conseil scientifique - La Dépêche, 23 octobre 2012
jeudi 25 octobre 2012, par
Décidément, le dossier toulousain de l’Idex, dont l’objectif est de créer un pôle capable de rivaliser avec les plus grandes universités du monde, a du mal à décoller. Retoqué une première fois, labellisé en février dernier avant d’être critiqué par les nouveaux présidents de Toulouse II-Le Mirail et de l’Université Paul-Sabatier qui souhaitaient une réorientation du projet, il avait fait l’objet, récemment, d’un nouveau protocole à l’issue d’une vaste concertation.
Las ! Hier, le conseil scientifique de l’Université Toulouse 1 Capitole a exprimé « de très vives réserves » à l’égard de ce nouveau projet, et émis un avis défavorable à sa signature.
Les membres du conseil scientifique regrettent que ce protocole soit trop éloigné du texte qui avait été voté à l’unanimité du conseil d’administration du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) et de celui d’UT1 Capitole : une gouvernance de l’Idex « très peu lisible », la notion d’excellence qui disparaît, l’abandon des programmes phare qui avaient fait le succès du projet labellisé, etc.
« Le conseil scientifique ne reconnaît pas dans ce texte les valeurs qu’il défend, fondées sur la recherche de l’excellence du service public et sa capacité à rivaliser avec les meilleures universités du monde » écrivent les signataires de la motion, soulignant « la perte de crédit que pourrait avoir le site toulousain si une telle volte-face était entérinée ».
S’il ne s’agit que d’un avis, il pourrait être suivi par le conseil d’administration de l’université Toulouse 1 Capitole qui se réunit aujourd’hui. D’ailleurs, le conseil scientifique l’a invité à ne pas le voter, et, afin de ne pas hypothéquer l’avenir, a cependant demandé une médiation au Commissariat général aux investissements, présidé par Louis Gallois, pour qu’un texte « plus précis » soit négocié. Mais le temps presse. En effet, une nouvelle version du dossier doit être présentée d’ici à la fin de l’année à l’État en vue de la convention d’attribution finale. 750 millions d’euros sont en jeu pour développer la recherche régionale.