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"Pécresse dévoile la liste des 20 premières universités autonomes"
Nouvelobs.com, 24 juillet 2008
jeudi 24 juillet 2008, par
Ces universités pilotes deviendront autonomes à partir du 1er janvier 2009 et pourront gérer elles-mêmes leur budget.
Une liste de comprenant les 20 universités qui accéderont les premières à l’autonomie au 1er janvier 2009 a été arrêtée mercredi 3 juillet par la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
Cette liste qui devait être annoncée jeudi matin a été divulguée par Le Parisien, et confirmée par le ministère.
A partir du 1er janvier 2009, 20 universités pilotes, sur les 85 existantes, deviendrons autonomes et pourront ainsi gérer leur budget elles-mêmes.
Les 20 universités concernées sont Aix-Marseille 2, Cergy-Pontoise, Clermont-Ferrand 1, Corte, Limoges, Lyon 1, Marne-la-Vallée, Montpellier 1, Mulhouse, Nancy 1, Paris 5, Paris 6, Paris 7, La Rochelle, Saint-Etienne, Strasbourg 1, Strasbourg 2, Strasbourg 3, Toulouse 1 et l’université technologique de Troyes.
35 universités ont été auditées par l’IGAENR (Inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche), qui en a sélectionné 20 selon quatre critères fixés par le ministère en accord avec le ministère des Finances : les ressources humaines, les finances, le patrimoine, la gestion des systèmes d’information.
Modification de la procédure de recrutement
Valérie Pécresse avait promis aux présidents d’universités en avril une dotation de 250.000 euros supplémentaires au titre du dernier trimestre 2008, pour chaque université devenue autonome au 1er janvier 2009.
La loi sur l’autonomie des universités aussi appelée "loi libertés et responsabilités des universités" (LRU) du 11 août 2007, prévoit que, dans un délai de cinq ans, toutes les universités accèdent à l’autonomie dans les domaines budgétaire et de gestion de leurs ressources humaines et qu’elles puissent, à leur demande, devenir propriétaires de leurs biens immobiliers.
Le texte de loi modifie également la procédure de recrutement des personnels et enseignants-chercheurs, en permettant notamment au président d’embaucher des contractuels.
Le président sera par ailleurs élu pour un mandat renouvelable de quatre ans par un conseil d’administration resserré comprenant entre 20 et 30 membres, dont sept à huit personnalités extérieures à l’établissement. Cette mesure a d’ailleurs déjà été adoptée par l’ensemble des 85 universités en février 2008, une première étape vers le processus d’autonomie.
"Nombreux dangers"
La loi élargit également les possibilités offertes aux universités de recourir à des fonds privés, notamment par le biais de création de "fondations universitaires" dont les ressources proviennent des donations, legs ou mécénat.
Cette disposition, ajoutée à la possibilité offerte aux présidents de désigner les personnalités extérieures siégeant au conseil d’administration, avait cristallisé les inquiétudes.
En novembre, plusieurs mouvements étudiants avaient exprimés leur désaccord avec la loi. Les syndicats étudiants avaient dénoncé un "désengagement financier de l’Etat" et une "privatisation" des universités".
Le principal syndicat étudiant, l’Unef, avait estimé que la loi sur l’autonomie des universités, "porte en elle de nombreux dangers pour l’université publique : désengagement de l’Etat, concurrence accrue entre établissements, précarisation des personnels, dépendance des universités aux financeurs privés".
Christine Bauza-Ruiz