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Paris-I : une année sous le signe de la rigueur - Les Echos, Marie-Christine Corbier, 25 septembre 2013
jeudi 26 septembre 2013, par
A Paris-I, un plan d’économies vise à réduire le coût de la formation de 10 %. Pour l’Unef, la situation est « dramatique ».
Les 50.000 étudiants de Paris-I ont fait leur rentrée la semaine dernière. Une rentrée qui « ne se présente pas bien », selon le représentant de l’Unef sur place, Emilien Martin. Car c’est maintenant qu’entre en application le plan d’économies arrêté en juillet, qui vise à réduire le coût de la formation de 10 %. Une cure d’austérité votée dans la douleur lors d’un conseil d’administration délocalisé au rectorat, après le blocage d’un précédent conseil par certains étudiants de l’Unef.
A l’origine des heurts - et du plan de rigueur -, la situation financière de l’université : trois années de déficit consécutives et un déficit structurel de 4 millions d’euros (sur un budget de 230 millions), selon son vice-président en charge des moyens, Bernard Tallet. Le plan d’économies a été mis sur pied à l’issue d’un audit du ministère destiné à aider l’université à redresser ses comptes. Un autre audit est en cours depuis août et doit donner lieu à un rapport fin octobre. Mais, pour Emilien Martin, la messe est dite : « D’après nos retours, encore officieux, le ministère est très content des coupes budgétaires réalisées, mais explique qu’il faut aller plus loin. On nous a coupé une jambe et maintenant, on nous demande de scier plus haut ! »
« Il n’y a aucune formation qui ferme à Paris-I, tempère Bernard Tallet. Il y a seulement un ajustement à l’intérieur des diplômes et dans le fonctionnement de l’université. » Des étudiants sont réunis en un seul groupe là où il y en avait deux précédemment, certains cours magistraux passent de 39 heures par semestre à 36 heures, explique l’université. Pour Emilien Martin, la situation est parfois « dramatique », lorsque « certains cours qui avaient lieu en travaux dirigés sont mutualisés et se transforment en cours en amphi, les étudiants ne pouvant alors pas poser de question ni avoir un suivi individualisé », insiste-t-il.
Sur les 1.000 postes prévus pour l’enseignement supérieur sur l’année, le ministère en a octroyé 35 à Paris-I. Mais « la dotation que nous avons reçue ne couvre pas la masse salariale de ces nouveaux emplois, indique Bernard Tallet. Cela va poser des problèmes pour le budget 2014 . Mais nous n’allions pas refuser ces postes tant attendus ! » Pour l’université, ce sera l’occasion d’une autre négociation avec le ministère.
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