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Le Mans. Le conseil académique de l’université tire la sonnette d’alarme - Le Maine libre, 27 septembre 2013
dimanche 29 septembre 2013, par
Le conseil académique de l’Université du Maine a voté une motion ce jeudi 26 septembre pour dénoncer « l’insuffisance des moyens dont disposent les universités pour l’accomplissement de leur mission de service public. Le conseil académique s’inquiète et alerte le gouvernement, la communauté universitaire et les citoyens sur la situation budgétaire critique de nombreuses universités, incompatible avec les objectifs annoncés par le Président de la République visant à faire de la jeunesse, de l’éducation et de la société de la connaissance une grande priorité nationale ».
Le conseil académique constate aussi que « l’état très dégradé de leurs finances pousse un grand nombre d’universités à mettre en place des plans de rigueur sans précédents : gel de postes vacants, gel d’une grande partie des 1 000 emplois créés en 2013, non reconduction d’emplois contractuels, baisse des heures complémentaires, mutualisation des cours et fermeture d’options, augmentation du nombre d’étudiants en TD au delà du raisonnable, réduction drastique de l’offre de formation, non exécution de travaux de maintenance, menace de fermeture des sites délocalisés... »
« En réponse à cette situation, le gouvernement annonce qu’il ne financera pas le solde du Glissement Vieillesse Technicité (GVT) en constante augmentation pour la plupart des universités. Il nous annonce de nouvelles missions avec un budget de fonctionnement en baisse. Il pérennise le Crédit Impôt Recherche qui, de l’aveu même de la cour des comptes, a montré son inefficacité. Il annonce à contre courant de nos difficultés, un nouveau Programme d’Investissements d’Avenir (Equipex, Idex...) dans la continuité de celui initié par le gouvernement précédent et dont aucun bilan n’a été fait.
Ce programme doté de 3,5 milliards d’euros, en grande partie non consomptibles, intitulé « Ecosystèmes d’excellence », va être mis en œuvre au détriment des financements récurrents qui nous font cruellement défaut. Il va mobiliser encore une fois une grande partie d’entre nous, avec comme cela a été annoncé par le premier ministre « mise en compétition, sélectivité, analyse indépendante, caractère transformant ou innovant du projet, retour sur investissement »...
Le conseil académique apporte par conséquent « son soutien à l’université de Montpellier 3 qui se trouve dans une situation critique du fait, avant tout du désengagement de l’Etat. Il tient à rappeler au gouvernement que nos préoccupations sont d’ordre vital et que la situation de l’université de Montpellier 3 est la même que celle de plusieurs autres universités, qu’elle va rapidement devenir celle de toutes les universités françaises si le gouvernement continue à se désengager du service public d’enseignement supérieur et de recherche ».
Le conseil académique de l’Université du Maine demande « à l’Etat d’assumer ses responsabilités vis à vis des universités. Il exige que leurs masses salariales soient sécurisées et que les établissements sous-dotés soient remis à niveau. Il demande à la direction de l’université du Maine de porter clairement ces demandes car la situation de notre établissement, comme celle de la grande majorité des Universités françaises, est en train de se détériorer, aggravant les conditions de travail déjà difficiles des personnels et d’étude des étudiants.
Il demande également à la direction de l’université de poser clairement au gouvernement et dans les instances telles que la CPU, la question du financement du service public d’enseignement supérieur et de recherche avant que les esprits ne soient bientôt résignés à accepter l’augmentation massive des droits universitaires comme la seule solution aux problèmes de financement des universités ».
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