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Geneviève Fioraso une action prudente - Isabelle Rey-Lefebvre, Le Monde, 2 avril 2014
jeudi 3 avril 2014, par
Dire qu’on avait une si bonne ministre et qu’on l’ignorait… Oh ! comme on va pleurer…
Mais, coup de théâtre, rien n’est encore perdu ! (lire aussi Benoît Hamon à Geneviève Fioraso : « Merci beaucoup, (…) à bientôt » dans le même journal ici )
Lorsqu’elle a été nommée ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso avait d’abord pour mission de réconcilier le gouvernement avec la communauté des universitaires et des chercheurs – traumatisée par le septennat de Nicolas Sarkozy – sans remettre en cause la loi Libertés et Responsabilités des Université (LRU) d’août 2007 sur l’autonomie. Elle y est parvenue en faisant, le 9 juillet 2013, adopter « sa » loi, plutôt consensuelle et peu ambitieuse, après une longue concertation, dans le cadre des assises de l’enseignement supérieur.
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Très prudemment, la ministre a aussi tenté de toiletter le statut des enseignants-chercheurs, pour « moduler » leur service d’enseignement (192 heures de cours par an) à la hausse ou à la baisse, en fonction de leurs états de service dans la recherche ou l’animation. Mais devant l’opposition du syndicat majoritaire, le Snesup, et en dépit du soutien du SGEN-CFDT, la ministre n’a pas osé aller plus loin.
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Autre grand chantier à peine ouvert : la recomposition du paysage de l’enseignement supérieur. Geneviève Fioraso souhaitait une trentaine de regroupements en France. Ainsi, la nouvelle loi enjoint aux universités et établissements, grandes écoles incluses, d’un même site géographique, de se regrouper dans des communautés d’université et d’établissements (Comue) pour coopérer, harmoniser leur offre de formation et mutualiser des moyens. Ces rapprochements sont parfois laborieux, particulièrement en Ile-de-France.
Benoit Hamon à Geneviève Fioraso : « Merci beaucoup, (…) à bientôt »
[…]Geneviève Fioraso avait conclu son long discours par un : « Tout va bien, je suis souriante, toujours dynamique. L’aventure n’est pas terminée. » Elle a exhorté Benoît Hamon à aller dans les amphis à la rencontre des étudiants, dans des laboratoires de recherche… « Benoît, je te le dis, c’est là qu’il faut aller se ressourcer ! »