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Les étudiants vont désormais pouvoir concilier études et création d’entreprise - Marie-Cécile Renault, Le Figaro, 30 août 2014
lundi 1er septembre 2014, par
Le PS aime l’entreprise. Le PS aime l’entreprise. Le PS aime l’entreprise. Le PS aime l’entreprise. ...
Grâce au statut d’étudiant-entrepreneur, qui va être mis en place dès la rentrée, le parcours des jeunes entrepreneurs va être facilité.
Alors que le chômage des jeunes actifs dépasse 20 %, l’entrepreneuriat apparaît plus que jamais comme une planche de salut pour leur avenir. Dans ce contexte, le lancement dans les deux semaines qui viennent du statut d’étudiant-entrepreneur s’affirme comme une des mesures phares de la rentrée.
L’objectif de Geneviève Fioraso, la secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, est d’atteindre 20.000 créations ou reprises d’entreprises par des jeunes issus de l’enseignement supérieur, en quatre ans. Et de promouvoir de futurs champions français, à l’instar de Google et Facebook, nés dans les universités américaines. « Notre objectif est de sensibiliser les 2,5 millions d’étudiants à l’entrepreneuriat, qu’ils soient en philosophie ou à Polytechnique », explique Jean-Pierre Boissin, enseignant-chercheur à l’IAE de Grenoble et coordonnateur national du plan étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (Pepite).
Concrètement, ce statut s’adresse aux étudiants ou aux jeunes diplômés depuis moins de trois ans. Il présente un triple intérêt. Primo, avoir le statut d’étudiant (donc avec un accès à la Sécurité sociale étudiante, aux transports, à la restauration). Secundo, l’étudiant sera accompagné par deux tuteurs (un pédagogique, un chef d’entreprise) et signera un contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) pour faciliter les premières étapes de sa création ou de sa reprise d’entreprise.
Tertio, ce statut permettra d’obtenir un diplôme qui valide l’activité entrepreneuriale mais aussi d’aménager la scolarité, comme pour les jeunes sportifs de haut niveau. « Souvent, les étudiants qui ont un projet d’entreprise ne veulent pas faire de stage et préfèrent se consacrer à leur boîte, explique Jean-Pierre Boissin. Avec le nouveau statut, il sera possible de substituer l’un à l’autre mais aussi d’obtenir des crédits pour le diplôme en fonction de l’expérience acquise. » Enfin, et peut-être même surtout, ce statut « permet de rassurer les parents souvent très inquiets de voir leur enfant, au milieu de belles études, se lancer dans un projet de boîte ».
De nombreux projets
En juillet, une dizaine d’étudiants entrepreneurs, lauréats du premier prix Pepite, ont été reçus à l’Élysée, avec des projets allant d’une canne intelligente pour les aveugles mise au point par une étudiante de Lorraine à une solution de recherche de places de parking développée par des étudiants de Polytechnique.
Ce statut devrait être un catalyseur. Car si un quart des 18-24 ans se disent intéressés par la création d’entreprise… ils ne représentent que 3 % de ceux qui franchissent le pas !