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Budget 2015 : +0,2% pour l’enseignement supérieur et la recherche - Camille Stromboni, Educpros, le 01 octobre 2014
jeudi 2 octobre 2014, par
Le projet de loi de finances 2015 prévoit une hausse de 0,2% pour l’enseignement supérieur et la recherche. Une très légère progression qui fait la différence en temps de contraintes budgétaires, défend le ministère.
Le projet de loi de finances 2015 a été présenté en Conseil des ministres le 1er octobre 2014. Résultat pour l’enseignement supérieur et la recherche : +0,2%. La Mires (Mission interministérielle recherche et enseignement supérieur) doit ainsi progresser de 45 millions d’euros en 2015, atteignant 23,05 milliards d’euros. La preuve, pour le ministère, que la "priorité jeunesse" est tenue, en ces temps budgétaires très contraints.
Cette légère augmentation concerne principalement le volet "vie étudiante", avec la réforme des bourses, tandis que l’enseignement supérieur reste relativement stable (–5 millions d’euros, pour un budget de 12,79 milliards d’euros), tout comme la recherche (+6 millions d’euros, pour un budget de 7,76 milliards d’euros).
Un soutien aux établissements d’enseignement supérieur
Les universités bénéficieront cependant d’un soutien renforcé, a assuré le ministère, l’achèvement du chantier de désamiantage de Jussieu ou encore la fin de la génération 2007-2013 des contrats de projets État-région permettant de dégager plus d’une centaine de millions d’euros.
106 millions d’euros supplémentaires seront ainsi destinés aux établissements d’enseignement supérieur, soit une évolution plus favorable que l’an dernier, a souligné le ministère. La progression n’était que d’une trentaine de millions d’euros pour 2014.
Cette somme servira à financer la création des 1.000 emplois (60 millions d’euros), diverses mesures catégorielles (20 millions d’euros), et également la compensation auprès des universités de l’exonération des boursiers (à hauteur de 13 millions d’euros), qui sera pour la première fois prévue au budget, souligne le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur.
La quinzaine de millions restants est prévue pour le GVT (glissement vieillesse-technicité). Un rattrapage qui risque d’apparaitre aux universités en deçà des besoins, puisqu’elles évaluent cette charge supplémentaire, non compensée par l’État, à plus d’une cinquantaine de millions d’euros.
Quant à la contribution au redressement des comptes publics, les établissements d’enseignement supérieur ne seront pas épargnés. Ces économies, qui seront demandées au moment de l’attribution des subventions, tiendront compte de la situation financière de chaque établissement, précise le secrétariat d’Etat. Soit une manière d’amorcer une forme de réequilibrage entre les universités sous-dotées et les autres.
Le partage des crédits de la recherche
Concernant l’enveloppe pour la recherche, les crédits des organismes resteront stables (–0,07%), tandis que l’ANR (Agence nationale de la recherche) verra son budget en très légère hausse (+5 millions d’euros). Le ministère a affirmé qu’il veillerait à ce que les organismes de recherche puissent parvenir au remplacement de tous les personnels qui partent à la retraite, chercheurs et ingénieurs.