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Enseignement supérieur Conférence des grandes écoles La carte de la diversité - Jean-François Clerc, DNA, 2 octobre 2014
jeudi 2 octobre 2014, par
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La ministre Geneviève Fioraso clôturera demain le congrès de la Conférence des grandes écoles qui ouvre aujourd’hui à Strasbourg. 160 représentants d’écoles d’ingénieurs et de commerce évoqueront leur avenir au sein des contrats de site.
À l’heure de la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche, « les grandes écoles sont confrontées à des choix structurants pour l’avenir », estime ce représentant de la Conférence des grandes écoles (CGE) qui rassemble 215 de ces établissements formant aux métiers d’ingénieur et de commerce, dont sept d’Alsace. En choisissant Strasbourg pour organiser son congrès annuel sur le thème « Regroupement de site : à la recherche d’un équilibre entre uniformité et diversité », la CGE met l’accent sur la diversité au sein des contrats de site (qui regroupent les établissements d’enseignement supérieur et de recherche derrière une université).
« La formation d’un ingénieur coûte 10 000 euros par an »
Strasbourg a été le premier ensemble universitaire à opter pour un modèle associatif. Avec l’Université de Strasbourg (Unistra) en chef de file, ce modèle a permis de rallier l’Université de Haute Alsace et d’intégrer des grandes écoles aux statuts très différents.
En témoigne le choix des trois établissements qui vont accueillir la Conférence des grandes écoles présidée par Philippe Jamet, directeur général de l’Institut mines-télécom. Ce matin, les premiers débats et ateliers se déroulent à l’EM Strasbourg, la seule école de management en France intégrée à une université. L’après-midi, les congressistes se rendront à l’Insa (Institut national des sciences appliquées), récemment associé à l’Unistra dans le cadre de la nouvelle loi de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ce congrès s’achèvera vendredi à l’école nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (Engees), qui a la particularité d’être sous la tutelle du ministère de l’Agriculture (lire ci-dessous).
Des élus politiques et des universitaires interviendront durant ces deux jours, dont Horst Hippler, président de la Conférence des recteurs d’université allemands, qui présentera le modèle d’outre Rhin. Geneviève Fioraso, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la recherche, clôturera ces deux journées en évoquant sans doute la demande de la CGE visant à permettre à tous les établissements d’enseignement supérieur, y compris les grandes écoles, de délivrer des diplômes nationaux de master.
Les limites de l’augmentation du nombre de diplômés
En Alsace, 14 écoles d’ingénieurs, d’architectes et de management sont rassemblées au sein du réseau Alsace Tech. Elles accueillent plus de 8 300 étudiants dont 35 % de filles et 30 % de boursiers, deux chiffres en diminution. En attendant la signature prochaine d’un nouveau pacte ingénieurs avec la Région Alsace, les 12 écoles d’ingénieurs ont atteint en 2013-2014 l’objectif de sortir 1 000 ingénieurs par an.
Le nombre de diplômés n’a cessé d’augmenter, avec 656 ingénieurs formés en 2007, 748 en 2010, 860 en 2013 et plus de 1 000 cette année, chiffres renforcés par l’arrivée des promotions de l’école nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise (Ensiie) et de l’Ecam Strasbourg-Europe, qui s’étaient implantées en 2009 et 2010 en Alsace. Mais cette augmentation a aussi ses limites. « Les moyens de fonctionnement des écoles d’ingénieurs, les bâtiments, le personnel ne permettent pas d’augmenter fortement les effectifs. La formation d’un ingénieur coûte en moyenne 10 000 euros par an, à un moment on sature », explique Marc Renner, président d’Alsace Tech et directeur de l’Insa.
L’avenir des grandes écoles passe par le renforcement des liens avec l’université, les unités de recherche et les entreprises. Le nombre d’apprentis ingénieurs est déjà passé de 143 en 2007-2008 à 537 en 2013-2014.