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Rentrée universitaire : les naufragés de la sélection en master - Camille Stromboni, "Le Monde",
jeudi 28 septembre 2017, par
La ministre de l’enseignement supérieur prononcera son discours de rentrée jeudi. Alors que les cours ont repris, des étudiants attendent toujours une place en master.28 septembre 2017
Les amphis de licence bondés et les bacheliers sans place dans l’enseignement supérieur ne sont pas les seuls motifs de tension de la rentrée universitaire. Les étudiants naufragés de la sélection en master, toujours dans l’attente d’une place alors que les cours ont déjà repris à l’université, sont eux aussi amers.
Pour la première fois, en 2017, la plupart des masters ont effectué un tri à l’entrée du master 1 (ex-maîtrise). Cette expérimentation inédite à grande échelle de la sélection, instituée par une loi votée en décembre 2016 sous le quinquennat de François Hollande, a été mise en place dans les universités en quelques mois seulement.
Au printemps, les quelque 150 000 étudiants qui suivaient une dernière année de licence ont progressivement découvert que l’accès, jusqu’ici quasi-automatique en première année de master, serait désormais conditionné aux critères fixés par chaque master d’université.
Auparavant, les étudiants étaient le plus souvent sélectionnés entre la première et la seconde année de master, de manière illégale d’après le Conseil d’Etat qui s’est prononcé en 2016. L’ancien gouvernement avait décidé de mettre fin à cette coupure au milieu du diplôme de deuxième cycle, en instaurant la sélection à l’entrée du master, accompagnée d’un droit à la poursuite d’études, qui permet à tout étudiant refusé d’effectuer un recours devant le recteur qui doit lui faire trois propositions d’admission.
Incompréhension
Mais en cette fin septembre, des étudiants attendent toujours, dans une certaine confusion. « Nous avons peu de visibilité pour l’instant mais nous sommes inquiets, au vu des nombreux retours que nous avons d’étudiants sur le carreau, prévient Lilà le Bas, présidente du syndicat étudiant UNEF. Nous espérons que l’Etat et les universités vont prendre leurs responsabilités et faire respecter ce droit. »
Au 24 juillet, ils étaient déjà un millier d’étudiants recalés à avoir saisi le recteur de leur académie. La ministre va annoncer, lors de sa conférence de presse du 27 septembre, ce qu’il en est deux mois plus tard.
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