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Motions de sections du CNU - février 2018

mercredi 14 février 2018, par Mariannick

  1. Section 5 (Sciences économiques)
  2. Section 7 (Sciences du langage : linguistique et phonétique générales)
  3. Section 11 (Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes)
  4. Section 14 (Langues et littératures romanes : espagnol, italien, portugais, autres langues romanes)
  5. Section 16 (Psychologie, psychologie clinique, psychologie sociale)
  6. Section 17 (Philosophie)
  7. Section 19 (Sociologie, démographie)
  8. Section 23 (géographie, physique, humaine économique et régionale)
  9. Section 72 (Épistémologie, histoire des sciences et des techniques)

La section 05 du CNU,

réunie à Paris les 7, 8 et 9 février 2018, exprime son inquiétude face à la nouvelle réforme de l’enseignement supérieur.

Nous sommes préoccupé-e-s de l’évolution de nos conditions de travail. La mise en place dans l’urgence de la procédure Parcours Sup et son suivi par les équipes d’enseignants-chercheurs se fera en effet sans les moyens nécessaires, humains autant que matériels, alors même que ce travail supplémentaire n’est pas au cœur de nos missions de formation, d’enseignement, de transmission de connaissances et d’orientation professionnelle.


La section 07 du CNU,

Les membres de la section 7 réunis en assemblée plénière dénoncent la
dégradation continue des conditions d’accueil et de formation à
l’université et la dégradation des conditions de travail pour tous. Le
projet Parcoursup en est un exemple inquiétant, notamment du fait du
manque de concertation sur les enjeux et les effets de sa mise en place.
Cette décision précipitée met en péril la qualité des formations à
tous les niveaux. Elle s’inscrit dans un contexte de carence de moyens
récurrente, comme le montre en particulier la diminution du nombre de
postes (administratifs et enseignants) malgré un nombre croissant
d’étudiants.

Adoptée à Paris le 1er février 2018 à l’unanimité des votants.

La 11ème section du CNU,

réunie le 31 janvier 2018, exprime son soutien à "l’Appel du 20 janvier 2018" (Appel unitaire au retrait de la plateforme Parcoursup et du projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants - loi ORE).

Communiqué adopté à bulletin secret (35 voix pour, 2 contre et 8 blancs).


La 14ème section du CNU

réunie en session, le 26 janvier 2018, vote son soutien à « l’appel du 20 janvier 2018 » (Appel unitaire au retrait de la plateforme Parcoursup et du projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants - loi ORE) par 26 voix pour et 5 abstentions (31 votants)


Motion de la section 16 du CNU - 7 février 2018.

La mise en place anticipée de la loi ORE interpelle les enseignants-chercheurs et chercheurs que nous sommes. En effet, la loi n’étant pas votée, ce sont des ordres illégaux qui sont adressés aux personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche.
La loi, qui est encore en discussion devant le Parlement, ne se limite pas à la « correction » d’une lacune dans le système APB. Les propos du président de la République « il faut en finir avec le mythe de l’université pour tous », indiquent clairement son orientation.
Le CNU-16 souhaite que l’université reste ouverte à tous et demande les moyens pour le faire.
Adoptée le mercredi 7 février par 23 voix pour, 9 contre et une abstention


Motion de la section 17 (philosophie), réunie en plénière, adoptée par 24 pour sur 28 votants

Devant les inquiétudes soulevées par les projets de loi en discussion sur la réforme du lycée et l’accès à l’université, la section 17 du CNU, réunie à Paris le 5 février 2018, tient à rappeler son attachement aux principes suivants :

- le caractère national du baccalauréat ;

- la nécessité d’un accompagnement des lycéen.ne.s dans la construction de leur parcours à l’université ;

- l’égalité des chances dans l’accès à l’éducation et l’enseignement supérieur.

- la légalité du processus d’application d’une réforme dont la loi l’encadrant et les textes règlementaires doivent être promulgués avant toute mise en œuvre.

- la détermination des capacités d’accueil des formations ne relève pas de critères d’employabilité ou de taux d’insertion professionnelle.

Dans un contexte de croissance des effectifs étudiants et d’appauvrissement des moyens humains, financiers et matériels des universités, la section 17 du CNU s’inquiète des dispositifs qui pourraient aggraver les inégalités entre étudiant.e.s, établissements et territoires. Elle participera avec vigilance et un regard critique aux réflexions collectives visant à améliorer l’accueil et les conditions d’études des étudiant.e.s.


Motion de la section 19 du CNU sur la loi ORE et Parcoursup.

La section 19 du CNU (sociologie démographie), réunie le 7 février, exprime son soutien au mouvement en cours s’opposant au projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiant·e·s (loi ORE) et invite l’ensemble des collègues à y participer ; appelle à signer la pétition « La sélection n’est pas la solution » portée par l’ASES ; soutient « L’appel du 20 janvier 2018 » (Appel unitaire au retrait de la plateforme Parcoursup et du projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiant·e·s - loi ORE).

Le CNU 19 est solidaire des revendications unitaires des organisations syndicales et associations qui affirment :
• La nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires ;
• Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tou·te·s les bachelier·ère·s sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix ;
• L’exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université ;
• Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications ;
• L’abandon du projet de loi sur le 1er cycle post bac et du plan « étudiant·e·s » qui l’accompagne, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun·e à l’enseignement supérieur.


Motion de la Section 23 (géographie, physique, humaine économique et régionale)

1er février 2018, adoptée à l’unanimité

"Devant les inquiétudes soulevées" par le projet de loi en discussion sur l’accès à l’université et la réforme du baccalauréat, la section 23 du CNU (géographie) "tient à rappeler son attachement aux principes suivants" :

- "le caractère national du baccalauréat ;
- la nécessité d’un accompagnement des lycéens dans la construction de leur parcours à l’université ;
- l’égalité des chances dans l’accès à l’éducation et l’enseignement supérieur."
"Dans un contexte de croissance des effectifs étudiants et d’appauvrissement des moyens humains, financiers et matériels des universités, la section 23 du CNU s’inquiète des dispositifs qui pourraient aggraver les inégalités entre étudiants, établissements et territoires. Elle participera aux réflexions collectives visant à améliorer l’accueil et les conditions d’études des étudiants", indique la section 23.


Motion de la 72e section du CNU, Epistémologie, histoire des sciences et des techniques

Loin d’être une simple correction technique d’APB (admission post-bac), la mise en place de loi ORE et du dispositif Parcoursup auraient des effets délétères : mise en concurrence des universités et des formations, sélection sous couvert d’orientation des élèves de terminales...

Ce faisant, le projet de loi ORE remet en cause le droit à l’accès aux savoirs pour tous. La 72e section du CNU demande les moyens pour permettre à chacune et chacun de suivre dans de bonnes conditions la formation de son choix.

Elle exprime son soutien au mouvement en cours et invite les collègues à y participer.

Motion votée à l’unanimité des présents