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Matthieu Gallou [Président UBO] : "Quel effet aura la mention ’en attente’ sur les candidats ?"- Laura Taillandier, Educpros, 23 février 2018
jeudi 1er mars 2018, par
Qui c’est qui s’y colle si les EC refusent de trier ?
Le président !!
Qui examinera les candidatures des lycéens déposées sur Parcoursup ? Comment calibrer au mieux les capacités d’accueil ? Matthieu Gallou, président de l’université de Bretagne occidentale, fait le point sur la mise en œuvre de la réforme du premier cycle dans son établissement.
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Comment allez-vous trier les dossiers des lycéens qui vous parviendront, après le dépôt de candidatures sur Parcoursup ?
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C’est le sujet qui nous occupe actuellement. Nous pouvons déjà distinguer les filières où nous serons amenés à sélectionner les élèves au regard des places disponibles. Ce sera très probablement le cas en Staps.
Nous sommes également vigilants quant à la biologie et à la psychologie. Mais, dans la grande majorité des formations, même si nous avons au départ plus de vœux formulés que de places, nous pourrons in fine accueillir tout le monde au regard des choix définitifs des élèves. La procédure sera donc très différente selon les situations.
Certaines filières, comme en Staps, avaient l’habitude d’étudier et de traiter les candidatures via le dispositif d’orientation active. Nous avons donc acquis de l’expérience dans ce domaine. Mais il faut bien voir que, désormais, ce traitement aura lieu pour toutes les filières. Trouver un lien entre les attendus et le cursus demandé sera plus ou moins complexe, selon que les matières sont proches de celles enseignées au lycée. Pour résumer, en mathématiques, ce sera plus facile qu’en psychologie…
Il nous reste encore six semaines pour établir les règles, mais à ce jour, il reste une véritable inconnue : quel effet aura la mention "en attente" sur les candidats ? Que fera le lycéen confronté à cette situation ? Se jettera-t-il sur un "oui", même si ce n’est pas son premier choix ? Cela peut changer la donne.
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L’examen des dossiers de candidature ne fait pas partie des obligations de service des enseignants-chercheurs. Allez-vous trouver des volontaires pour s’acquitter de cette mission ?
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En effet, l’établissement a l’obligation d’examiner les dossiers, mais pas les individus. Comme c’est déjà le cas pour le dispositif d’orientation active, nous ne pourrons donc pas l’imposer aux enseignants-chercheurs. Mais je pense que les enseignants qui refuseront seront minoritaires. In fine, je devrai peut-être regarder moi-même certains dossiers, même si, bien sûr, j’espère trouver des personnes plus compétentes.
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In fine, je devrai peut-être regarder moi-même certains dossiers.
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Mais nous trouverons des solutions. Nos IUT (Instituts universitaires de technologie) ont un savoir-faire en la matière. Nous mettrons en place un système de partage des outils méthodologiques et tout faire pour que les équipes pédagogiques y adhèrent.
En cas de "oui, si", quelle forme prendront les parcours adaptés dans votre établissement ?
Nous travaillons en ce moment-même avec les huit composantes, pour étudier filière par filière comment déployer les "oui, si". En tout état de cause, ces parcours concerneront peu de filières cette année. On ne forcera pas. Pour la rentrée 2018, nous les mettrons en place si nous sommes sûrs d’apporter un vrai bienfait aux étudiants.
L’idée est d’avoir un vrai contrat entre ces derniers et l’université. Si nous conditionnons l’accès à certaines filières à l’acceptation d’un dispositif de remédiation, cela veut dire que nous nous engageons à leur offrir concrètement un dispositif réellement efficace.
Là où la construction de ces parcours a déjà commencé, nous ne partons pas d’emblée sur l’idée de licences en quatre ans. C’est un vrai changement de fond, qui nécessite d’analyser avec précision les modifications apportées à l’arrêté licence. Mais si les équipes me proposent ce type de cursus et qu’il y a suffisamment de cadrage, je ne freinerai pas leur mise en place.
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