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Non à la politique salariale mise en place par le gouvernement ! - Communiqué d’AutonomeSup, 27 mai 2011
lundi 30 mai 2011
La Fédération Nationale des syndicats autonomes de l’enseignement supérieur et de la
recherche (AUTONOMESUP) proteste contre la baisse du pouvoir d’achat des personnels de
l’enseignement supérieur et la politique salariale injuste mise en place par le gouvernement.
Compte tenu des modalités particulières de fonctionnement de l’Enseignement supérieur,
AutonomeSup laisse à ses adhérents la liberté de participer ou non au mouvement de grève
du 31 mai, mais soutient la revendication salariale.
AutonomeSup rappelle que l’augmentation de la valeur du point d’indice est le seul moyen
d’assurer pour tous le maintien du pouvoir d’achat et de préserver le niveau des retraites. Ni
les primes, distribuées selon des critères discutables, ni les revalorisations qui ne
touchent que certains corps et sur une partie seulement des carrières, ne peuvent
compenser, pour l’immense majorité des agents, une inflation qui a repris. Nous
considérons que les heures supplémentaires et complémentaires, présentées comme un
palliatif à l’insuffisance des traitements, doivent rester une réponse à des pointes
exceptionnelles d’activité et ne pas devenir un mode de gestion habituel. Il nous apparaît
de surcroît essentiel que le choix d’effectuer des heures complémentaires ou supplémentaires
revienne aux intéressés, et ne soit pas imposé, comme c’est presque toujours le cas. Nous
rappelons enfin que la part des rémunérations accessoires qui croît au détriment des
rémunérations soumises à retenue pour pension, conduit inévitablement à une baisse des
retraites, la retraite additionnelle de la Fonction publique n’apportant qu’un
complément symbolique compte tenu de son mode de fonctionnement (plafonnement de
l’assiette des cotisations à 20 % du traitement brut, y compris le supplément familial de
traitement, taux des cotisations établi à 10 %, dont 5 % à la charge du salarié).
Le glissement vieillesse-technicité, que l’on présente comme un moyen de maintenir le
niveau de nos traitements, ne concerne pas nos nombreux collègues contractuels dont les
rémunérations sont calculées sur le traitement du fonctionnaire qu’il remplace au premier
échelon de la fonction considérée.
La garantie individuelle du pouvoir d’achat, attribuée aux fonctionnaires qui ne peuvent
plus connaître de progression de carrière, est une mesure qui peut sembler satisfaisante à
première vue, mais qui, à l’examen, s’avère être un leurre. Indépendamment de son mode de
calcul, qui ne prend pas en compte l’exacte réalité de l’inflation, cette garantie individuelle est
versée sous forme d’une indemnité qui n’aura pratiquement aucune incidence sur la
pension de retraite.
Pour toutes ces raisons, AutonomeSup demande la revalorisation du point d’indice et des
primes en fonction de l’évolution du coût de la vie.
Philippe ROUYER, Vice-président d’AutonomeSup
Michel GAY, Secrétaire général d’AutonomeSup
Jean-Louis CHARLET, Président d’AutonomeSup