Motion du CDFD de l’Isère (FSU 38), 8 juin 2009

La FSU 38 déplore qu’une analyse et une position véritablement fédérale n’aient pas pu se construire sur la question de la formation et du recrutement des maîtres. Cette absence de position a conduit à des votes incohérents au Comité Technique Paritaire Ministériel du 28 mai sur les décrets Darcos :

 en abstention sur les décrets certifiés, CPE, agrégés
 en refus de vote sur le décret Professeurs d’EPS
 en contre sur les décrets PLP et PE

Dans le contexte de passage en force du ministère, l’absence de vote unanime contre ces décrets est condamnable.

Par ses votes contradictoires et pour certains en décalage avec les luttes menées, la FSU a montré son incapacité à construire une réponse fédérale ferme aux propositions ministérielles, ce CDFD le déplore amèrement.

Ces votes à géométrie variable selon les champs de responsabilité des syndicats nationaux sont de nature à diviser profondément notre fédération et à l’affaiblir face à des ministres qui profitent de l’aubaine.
De plus, nous sommes très inquiets sur le message que la FSU a envoyé par ses votes au monde universitaire en lutte depuis des mois contre les « réformes » dit de mastérisation. Nous craignons d’en payer très lourdement la note au plan départemental alors que certains de nos syndicats nationaux à l’université et à l’IUFM étaient pleinement partie prenante de la mobilisation.

Il est nécessaire, au sein de la FSU, qu’un espace de débat se développe afin de construire une réponse fédérale avec les différents syndicats de la FSU sur cette question de la formation des enseignants et de leur recrutement.

Compte tenu de la gravité de la Réforme Darcos-Pécresse, des intérêts, points de vue et mandats des syndicats concernés, et du large mouvement d’opposition à ces réformes dans les universités, le CDFD 38 demande à la direction nationale de la FSU de construire une position commune pour le prochain CSFPE. Pour sa part, le CDFD 38 préconise le retrait de ces projets de l’ordre du jour du CSFPE, et s’il se tient, le vote contre.