Accueil > Université (problèmes et débats) > La loi LRU > Rendez-vous contre la LRU > Compte rendu de la 2e assemblée générale inter-universitaire

Compte rendu de la 2e assemblée générale inter-universitaire

Samedi 8 décembre

samedi 8 décembre 2007, par Laurence

A l’appel du collectif « Sauvons l’Université ! », l’assemblée générale inter-universitaire du 8 décembre a rassemblé plus de 250 personnes dans les locaux de Paris 7 : c’est un succès qui témoigne de la mobilisation et de l’attente des personnels de l’université.

Les présents provenaient des établissements et organisations suivants : Université Aix-Marseille 1, Université d’Amiens, Université de Besançon, Université Bordeaux 3, Université de Brest, Université de Caen, Université de Cergy Pontoise, Université de Dijon, Université Grenoble 3, Université Lille 3, Université Lyon 1, Université de Marne la Vallée, Université Montpellier 3, Université d’Orléans, Université Paris 1, Université Paris 3, Université Paris 4, Université Paris 5, Université Paris 6, Université Paris 7, Université Paris 8, Université Paris 9, Université Paris 10, Université Paris 11, Université Paris 13, Université de Poitiers, Université de Reims, Université de Rouen, Université de Toulouse Le Mirail, Université de Tours, Université de Versailles St Quentin, CNAM Paris, CNRS, ENS, ENS-LSH, ENSAD, INALCO, SNESUP.
Etaient présentes à l’AG des personnes mandatés par :l’UFR Lettres et l’UFR de l’Université de Poitiers, l’UFR Lettres-Sciences Humaines et l’UFR Psychologie de l’université de Rouen, l’Université de Tours, l’Université de Lille III, le Collectif des personnels et Intersyndicale (CGT, FSU, SUD) de l’Université de Caen.

Le collectif SLU a rappelé tout d’abord qu’il a travaillé depuis le début en complémentarité avec Sauvons la Recherche et avec les syndicats. Cette convergence a abouti à la journée d’action unitaire du jeudi 6 décembre contre la loi LRU et à l’entrevue entre le directeur de cabinet de Valérie Pécresse et une délégation composée de représentants de l’intersyndicale et des 2 collectifs pour la remise d’un mémorandum en 10 points (voir compte rendu de J.-L. Fournel).

Des débats animés se sont engagés et focalisés sur deux points : l’organisation du mouvement des personnels mobilisés, les modalités d’actions.

1. Organisation du mouvement
L’AG a voté, à l’initiative de certains personnels en grève de Paris 3 et Paris 10 (entre autres), en faveur d’une Coordination Nationale des Personnels Mobilisés. Cette coordination comprendra de 1 à 3 représentants par établissement (si possible avec représentation des enseignants chercheurs, personnels administratifs et techniques et doctorants). La première réunion de la coordination se tiendra samedi 15 décembre dans les locaux de Paris III. Les détails pratiques de l’organisation de cette coordination seront disponibles sur la liste coord-univ@ras.eu.org. Pour s’inscrire à cette liste : cliquez ici

Tout en se félicitant de la création de cette coordination, le collectif SLU a de son côté appelé à la mise en place de structures plus souples, sous forme de comités locaux du mouvement SLU — certains existent déjà — afin d’amplifier sur chaque campus la mobilisation, et de créer des espaces de réflexion sur les contre-propositions à la loi.

L’AG a insisté sur le caractère non concurrentiel de la coordination et des mouvements (SLU, SLR, syndicats), qui tous conservent naturellement leur autonomie. SLU entend en particulier enrichir son site de toutes les réflexions et propositions d’actions des collègues syndiqués ou non, membres de la coordination nationale ou non. Pour adresser des informations et suggestions : postmaster@sauvonsluniversite.com.

2. Modalités d’actions
Un certain nombre de propositions d’actions ont été approuvées par l’AG : qu’elles soient comprises comme autant de possibilités devant être déclinées selon les situations locales.

- Mise en place d’un vote interne dans chaque université à l’attention de tous les personnels sur la question : « Etes-vous pour ou contre l’application de la loi LRU » ?

- Actions relevant de la «  grève du zèle », c’est-à-dire d’une application scrupuleuse de nos charges. Exemples : demande systématique des textes de lois nous obligeant ou nous autorisant à faire telle ou telle démarche ; envoi systématique de nos relevés de notes en recommandé au seul Rectorat pour accord (en arguant du fait que dans la nouvelle loi, la note servant non seulement à évaluer le travail d’un étudiant, mais à mesurer les taux de réussite des universités et par là même à décider du montant des financements accordés, la décision échappe en grande part à la compétence du seul enseignant).

- Action à construire en collaboration avec SLR, praticien de la démarche : inviter à une démission collective des directeurs d’UFR et d’équipes de recherche.

- Faire en sorte (quand c’est encore possible) que les C.A. ne votent pas les nouveaux statuts.

- Concernant l’évaluation des laboratoires en cours : relayer nationalement par une lettre aux experts de l’AERES pour expliquer notre désaccord avec les critères d’évaluation (car ces critères seront importants dans la modulation des services).

- Concernant les maquettes LMD, établir une action au niveau national contre la destruction des formations disciplinaires et la mise en place d’enseignements professionnalisants au rabais.

- Actions médiatiques multiples :

1. Appel à tous les chercheurs et universitaires qui parlent dans les médias pour qu’ils s’expriment contre la LRU ; diffusion de ce mot d’ordre par nos réseaux.

2. Par tous les abonnés du journal Le Monde, envoi d’une lettre de protestation motivée par la non-couverture de l’inquiétude de la communauté universitaire dans les colonnes du quotidien.

3. Signature électronique automatique de nos mails par une formule du type « enseignant-chercheur en colère / contre la loi LRU »

- Décision d’une journée d’action et de grève la semaine prochaine (jour fixé en accord avec celui que décidera la coordination étudiante réunie ce week-end).

- Propositions du SNESUP

1. une journée d’action pour le vendredi 14 décembre, et, la semaine suivante, pour le mercredi 19 décembre (l’idée étant de changer de jour pour que ce ne soient pas toujours les mêmes qui fassent grève).

2. Début janvier, une manifestation nationale unitaire, en accord avec les projets de SLR et des autres syndicats.

3. Utiliser le mémorandum qui a été remis à la Ministre.

D’autres propositions d’actions et de mobilisations seront recueillies et diffusées régulièrement sur le site de SLU.

En conclusion, l’A.G. appelle les collègues à poursuivre et à étendre leur mobilisation, y compris sous des formes nouvelles, et exprime le vœu que SLU continue son travail en liaison avec SLR, les syndicats et la nouvelle Coordination nationale.