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APPEL A TOUS LES ITA, IATOS, PERSONNELS TECHNIQUES ET ADMINISTRATIFS

mardi 13 janvier 2009, par Laurence

Nous sommes un grand nombre d’ITA, D’IATOS, de personnel technique et administratif qui, par notre expertise et notre conscience professionnelle, faisons vivre les laboratoires, les services communs ou les plateformes de recherche.

Le tsunami qui est en train de nous atteindre va, pour longtemps, modifier notre cadre de travail. Dans la plus parfaite opacité et la plus grande hâte, un ensemble de réformes qui maquillent leurs objectifs, se mettent en place. Que cherche-t-on à nous imposer ?

Nous faire travailler par projet sans aucune considération pour notre métier et notre qualification

Nous soumettre à des contrats d’objectifs au lieu de faire confiance à notre conscience professionnelle

Nous mettre en concurrence sous la dépendance des nouveaux mandarins

Précariser notre affectation et nous placer sous la tutelle de chargés de ressources humaines au lieu de valoriser le travail d’équipe

Nous envoyer en première ligne face à l’explosion des contraintes administratives dont le volume va croître pour des raisons structurelles (normes, indicateurs, classements)

Faire disparaître ou vider de leur sens les quelques instances représentatives où nous sommes présents (commissions scientifiques, CAP …)

Nous soumettre à des partenaires financiers qui ont tendance à minimiser l’apport de nos métiers et qui cherchent à imposer des modèles de « management » inadaptés à la recherche

Nous sommes, au même titre que les jeunes chercheurs précaires, devenus les « invisibles » du monde de la recherche. Les premières décisions concernant les nouvelles universités autonomes ou les dernières décisions prises par le CNRS montrent bien les priorités actuelles (communication, ressources humaines, service juridique) et nous placent dans un schéma où un grand nombre de métiers (agent d’entretien, services techniques) ont déjà été rendus invisibles par la sous-traitance ou l’externalisation. Nous n’apparaîtrons plus qu’à l’occasion de dysfonctionnements dont on nous rendra responsables. Les nouvelles structures qui se mettent en place cherchent à multiplier les barrières qui nous donnent accès à l’information et à l’expression de nos demandes vers les « responsables » (services de ressources humaines, micro-équipes dans des superstructures).

Confrontés à un manque permanent d’informations, sommes-nous voués à devenir les spectateurs impuissants de notre destin ?

Ne nous laissons pas séduire par les sirènes de la « réforme ». Simplification, reconnaissance et amélioration des conditions de travail, dignité, ne seront pas au rendez-vous car les logiques qui sous-tendent ce mode de gestion n’y laissent aucune place. Ne nous laissons pas aller à copier servilement le modèle de recherche anglo-saxon qui a montré peu de respect pour nos métiers et qui est actuellement soumis à rude épreuve par les effets de la crise financière (association caritative, universités en faillite)

Les mouvements sociaux actuels dans la recherche ne sont pas des réflexes corporatistes. Ils sont le reflet de la prise de conscience de la destruction des principes qui structurent la recherche. Nous avons le devoir de questionner la compétence des responsables qui pilotent ces mutations. Sous couvert de communication et de pragmatisme, il est aisé de découvrir le caractère dogmatique de nombre des réformes en cours.

Les valeurs en lesquelles nous sommes une majorité à croire (travail d’équipe, qualité du travail, accès à la connaissance) sont peu à peu dévoyées au profit des mêmes valeurs qui ont conduit le domaine financier aux dérapages que l’on sait.

Si nous voulons rappeler notre existence à un moment crucial où des décrets traitant de nos statuts sont en instance de publication, une mobilisation est nécessaire. Pour défendre notre dignité, il est temps d’exprimer par toutes les voies imaginables, notre colère.

Afin d’envisager les moyens efficaces pour nous faire entendre, venez à la réunion le :

Mardi 20 janvier 11h-13h

Université Paris Diderot-Paris 7

Dalle des Olympiades

Immeuble Montréal

Entrée 105 rue de Tolbiac ou 59 rue Nationale

75013 Paris

Salle des thèses

2e étage, à gauche en sortant de l’ascenseur ou à droite en montant par les escaliers

Métro : Olympiades, Tolbiac, Porte d’Ivry