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Motion de l’AG des enseignants-chercheurs de l’UFR Sciences économiques et de gestion de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée (9 janvier 2009)

mercredi 21 janvier 2009, par Laurence

PARIS-EST MARNE-la-VALLEE CONTRE LE DECRET PORTANT SUR LA REFORME DU
STATUT DES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS.

Les enseignants-chercheurs de l’UFR Sciences économiques et de gestion
de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée réunis en assemblée générale
le 9 janvier 2009 pour examen du projet de décret portant réforme des
statuts des enseignants ont voté la motion suivante :

« Nous constatons que le projet de décret reflète un climat de défiance
vis à vis des enseignants-chercheurs et une conception de l’université
qui donne la priorité à la recherche selon des critères univoques et
contestables. Nous déplorons notamment que ce projet traduise :

1. Une conception de l’enseignement comme sanction : le mécanisme de
surcharge d’enseignement, en cas de mauvaise évaluation des activités de
recherche, revient à considérer l’enseignement comme une sanction et sa
pratique comme une punition. C’est indigne des valeurs que doit porter
l’université, dont la mission première est précisément la transmission
des savoirs ;

2. La non reconnaissance de l’investissement des enseignants-chercheurs
dans des tâches collectives multiples et en forte croissance (conception
et gestion des formations, insertion professionnelle des diplômés,
relations avec les entreprises …). L’ensemble des activités des
enseignants-chercheurs doit être pris en compte dans la définition des
services et valorisé ;

3. Une augmentation globale du temps de service, alors que les activités
d’enseignement, de recherche, d’administration, de relations
internationales dépassent largement la durée légale hebdomadaire du
travail ;

4. L’absence d’une grille précise d’évaluation des activités des
enseignants chercheurs conçue au niveau national en concertation avec
tous les partenaires et intégrant toutes les dimensions nécessaires à la
validité de cette évaluation ;

5. Les risques de dérive vers l’arbitraire dans la définition des
services et la gestion des carrières (promotion, délégation,
détachement, CRCT), s’ils sont laissés à la seule appréciation du
Président d’université et du Conseil d’Administration.

Nous considérons que les mécanismes incitatifs visant à développer une
recherche soutenue et de qualité ne peuvent pas être le résultat d’un
jeu à somme nulle où l’enseignement serait la variable d’ajustement.
Pour toutes ces raisons, nous demandons l’abandon de ce projet au profit
d’un texte répondant à l’ensemble de nos préoccupations.

En l’absence de retrait du projet, nous décidons d’entamer une grève au
second semestre et si cela ne devait pas suffire, une rétention des
notes du premier semestre.

Enfin, en raison du manque de concertation avec les principaux
intéressés et de l’importance des enjeux, nous réclamons la tenue
d’états généraux sur le devenir de l’Université, et sur le rôle que les
enseignants-chercheurs doivent y jouer. »

Signataires :

ABRAMOVICI Marianne
AUBOUIN Nicolas
BECHEUR Amina
BELLITY Estelle
BOURGUIGNON Rémi
BRIOT Eugénie
CHARFEDDINE Lanouar
CHEVRIER Sylvie
CODELLO-GUIJARRO Pénélope
DALMASSO Cédric
DEBENEDETTI Alain
DEFALVARD Hervé
DESDOIGTS Alain
DOMINGUES DOS SANTOS Manon
DUHAUTOIS Richard
FERRACCI Marc
FONROUGE Cécile
GAREL Gilles
GOURET Fabian
JOUGLEUX Muriel
KARPA Waldemar
LAGUERODIE Stéphanie
LE COR Luc
LOULID Hanane
MAMAN Catherine
MEYER Claudie
OKAMBA Emmanuel
PELLEGRIN Nicole
REDOR Dominique
SAADI Mohamed
TERRISSE Pascale
TESSIER Luc
URGIN Axel
VASSEUR Véronique
VIEGAS-PIRES Mickaël