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Motion du conseil d’UFR de physique de l’Université Paris 6 (19 janvier 2009)

vendredi 30 janvier 2009, par Mathieu

Motion concernant le projet de modification du statut des enseignants-chercheurs votée par le conseil de la faculté de physique de l’université Pierre et Marie Curie le 19 janvier 2009, à l’unanimité des membres présents ou représentés.

Le conseil de la faculté de physique de l’université Pierre et Marie Curie réuni le 19 janvier 2009 exprime sa plus vive inquiétude à la lecture du projet de modification du décret de 1984 relatif au statut des enseignants-chercheurs.

Les carrières des universitaires, tout comme l’attribution de primes « d’excellence », ne dépendraient plus du conseil national des universités ou des commissions de spécialistes, indépendantes, mais du seul président de l’université. Un tel fonctionnement présente un risque de dérives clientélistes, de rupture d’égalité entre enseignants-chercheurs et, enfin, de remise en cause de leur indépendance, toutes conséquences, par principe, inacceptables.

A travers la modulation des services d’enseignement, le nouveau décret désigne clairement l’enseignement comme une sanction infligée aux enseignants-chercheurs dont l’activité de recherche ne serait pas jugée comme suffisante. Cette modulation imposée officialiserait la dévalorisation de l’enseignement universitaire et des diplômes délivrés, et ce, au détriment des étudiants.

De plus, sans une augmentation significative des budgets et des personnels, les allègements de charges d’enseignements des uns seraient nécessairement compensés par l’alourdissement des charges des autres, enfermant ces derniers dans une fonction de pur enseignant sans retour possible vers une activité de recherche. Cet effet serait d’autant plus drastique que la mise en place du LMD et l’absence de recrutement de personnel IATOS ont conduit, ces dernières années, à une augmentation significative des tâches pédagogiques et administratives des enseignants-chercheurs.

Pour toutes ces raisons, le conseil de la faculté de physique de l’université Pierre et Marie Curie demande à ce que le projet de décret ne soit pas promulgué, en particulier en ce qui concerne la modulation des services telle que formulée dans le projet actuel de modification du décret statutaire de 1984.

En outre, conscient que seules une réduction significative et globale de la charge d’enseignement ainsi qu’une prise en compte de l’ensemble de leurs activités permettraient aux enseignants-chercheurs de concilier une recherche et un enseignement de qualité, le conseil de l’UFR souhaite vivement que la question du statut de l’enseignant-chercheur fasse l’objet d’une large concertation incluant, cette fois, tous les acteurs et instances élues de l’université.