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Pour s’adresser aux collègues hésitants

samedi 31 janvier 2009, par Laurence

Ce tract a été préparé par les collègues du comité de mobilisation de l’université de Poitiers. Vous pouvez le distribuer… et/ou le chanter ("Cette année-làààààààààààà…")


[|2009

Cette année–là,

Le CNRS a été transformé en agence de moyens.|]

De grands organismes de recherches, hautement respectés en France et à l’étranger, ont été détruits ou structurellement affaiblis

Le recrutement d’enseignants-statutaires était en chute libre, alors qu’on remplaçait partout les fonctionnaires par des contractuels.

Une formation entièrement nouvelle du corps enseignant était bâclée en quatre mois.

En sciences humaines, en lettres, en langues, un nombre toujours croissant de disciplines étaient déclarées inutiles et obsolètes.

Les conditions de recherches des doctorants de toutes disciplines étaient gravement altérées.

Cette année-là, l’ensemble de l’université française, ses responsables universitaires les plus autorisés (présidents d’université, CNU…) exprimaient leur vive inquiétude et trouvaient le moyen d’une mobilisation.

[|Cette année-là aussi,|]

J’étais contre ces réformes, mais je ne faisais rien (au choix) :

°je n’allais pas aux assemblées générales du personnel, parce que je craignais une récupération politique du mouvement

°je ne militais pas, car mes tâches et ma carrière de chercheur ne m’en laissaient pas le temps

°les réformes ne menaçaient que l’avenir de mes étudiants, tandis que j’atteignais la fin de ma carrière

°je ne militais pas sur mon lieu de travail, car j’habitais Paris

°je m’opposais à une grève du zèle (rétention des notes, des maquettes, refus de gérer des programmes Erasmus, démission de certaines fonctions administratives…), car cela pouvait pénaliser les étudiants.

°je ne manifestais pas, je ne faisais pas grève, car ce n’était pas dans ma culture d’enseignant-chercheur.

°j’avais beaucoup milité dans le passé, et je souhaitais passer le relais

°je respectais la démocratie et laissais passer des réformes voulues par le peuple français.

[|Pardon si ce tract ne vous concerne pas,|]

- soit parce que vous soutenez activement la mobilisation en cours
- soit parce que vous approuvez les réformes en cours.

Le comité de mobilisation de l’Université de XXX