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"On va faire tourner la Ronde" (après 1001 heures sur la place de Grève à Paris)

lundi 4 mai 2009, par Laurence

Le lundi 4 mai à 12h, une conférence de presse a eu lieu pour les 1001 heures de la Ronde infinie des Obstinés ("l’infini est notre allié") : un second ultimatum a été fixé au ministère pour le 1er juin. Si à cette date, les choses n’ont pas avancées, si la situation n’est pas débloquée, la Ronde se remettra en marche dans un lieu encore secret, et s’invitera dans la campagne des Européennes.

D’ici là, des rondes intempestives peuvent éclater ici ou là, en province ou à Paris, en pointillés ou simultanément.

Vous pouvez lire ci-dessous le texte du second ultimatum qui a été lu à la presse à 12h, ce 4 mai 2009

NB / la ronde des obstiné-e-s a commencé ce lundi 4 mai à Limoges,

Dispositif modeste : une heure tous les soirs
(18- 19) sur une place centrale de Limoges. Cela marche très bien au
niveau du contact avec la population de passage : nous distribuons des
tracts et les tracts sont lus par ceux qui les reçoivent,
certains posent des questions, certains tournent avec nous.
Les médias locaux sont venus.
Nous allons aussi contacter les élus.

Voici le blog de la ronde limougeaude.

L’ULTIMATUM DES MILLE ET UNE HEURES

Depuis mille heures, nous tournons place de Grève, jour et nuit, comme nous
l’avions annoncé lorsque nous sommes venus y déposer notre ultimatum, le 16
mars.

Depuis mille heures, des enseignants chercheurs, des chercheurs, des
personnels biatoss, des étudiants, les IUFM, des artistes, des citoyens
ayant à coeur de défendre l’indépendance de la pensée, marchent jour et
nuit pour manifester leur refus de la LRU.

Depuis mille heures, ce sont plusieurs milliers de personnes qui se sont
succédé en place de grève, issues de toutes les universités d’Ile de
France, et parfois même de province, de toutes les disciplines. Des
universitaires que la loi LRU voudrait placer en concurrence les uns
avec les autres témoignent, ici, de leur entière solidarité, de cette
idée d’une communauté que les tenants du marché ne sauraient ni admettre
ni peut-être même comprendre.

Depuis mille heures, nous avons défendu une idée de l’université ouverte
sur l’avenir, populaire, démocratique, tout entière vouée à sa mission
qui est de former des générations d’étudiants et de contribuer à la
création de savoirs nouveaux.

Aujourd’hui, alors que la mille-et-unième heure vient de passer, force
est de constater que le gouvernement n’a rien voulu entendre de nos
revendications. Il s’est entêté à tenir une posture idéologique qui
admet pour seul prédicat la rentabilité immédiate, qui stigmatise le
risque de la pensée comme un luxe inutile et toutes libertés de
recherche comme autant de privilèges. Aux négociations, ce
gouvernement a préféré s’en tenir à la menace et au mensonge.
Mais à trop vouloir affirmer que tous les problèmes sont résolus et que
le mouvement des universités s’essouffle, cette politique de
communication a perdu toute crédibilité.

Et c’est ici la première victoire de notre ronde infinie des obstinés et
du mouvement universitaire. Depuis plus de mille heures, y ont tourné
des universitaires dont certains assumaient une grève totale de leur
service enseignant, tandis que d’autres substituaient aux cours
habituels des séminaires de grève, et que d’autres encore,en raison de
la préparation de concours, apportaient à leurs étudiants la totalité
des enseignements dont ils pouvaient avoir besoin. Cette hétérogénéité
n’a jamais occasionné la moindre dissension parmi nous, et la ronde a
permis à chacun de marquer sa détermination, de s’inscrire dans un
mouvement de résistance face à une politique que tous condamnent avec la
même fermeté.

La ronde infinie des obstinés, en convergence avec tous ceux qui luttent
contre ces décrets, témoigne de notre engagement à obtenir leur
abrogation, et dès maintenant à en refuser l’application. Les maquettes
de mastérisation continueront de tourner dans l’infini de notre refus et
les modulations de service se dissoudront dans notre commune obstination.
Au silence des gouvernants, la ronde infinie des obstinés oppose le flux
permanent de nos paroles. Et sous chacune de ces paroles, c’est un
nouvel acte contre cette politique qui est inventé.

À travers ces mille heures de marche ininterrompue, c’est bien une
résistance qui s’est engagée. Et cette résistance s’exercera jusqu’à ce
que le gouvernement apporte des réponses à la mesure de la crise
profonde qu’il a provoquée par la LRU, et jusqu’à ce qu’il ouvre de
véritables négociations.

Non seulement la ronde infinie des obstinés n’est pas prête de se
dissoudre, mais elle compte bien intensifier son action, se trouver de
nouveaux terrains d’application et de nouvelles déclinaisons temporelles
de l’infini.

A l’issue de ces mille heures, c’est donc un second ultimatum que nous
posons aujourd’hui. Aucun des quatre points qui ont suscité notre
présence place de grève n’a reçu de réponse satisfaisante. La ronde
infinie des obstinés tout au long du mois de mai déclenchera donc autant
de rondes intempestives que cela sera nécessaire,
à Paris comme en Province. Que nos ministres de tutelle le sachent,
notre marche lancinante et déterminée n’est pas prête de rompre. Elle
entre dans une dynamique centrifuge, elle réapparaîtra plus massive et
intempestive et s’associera plus encore aux autres secteurs en lutte.
Ainsi, si le 1er juin, aucune avancée significative de nos
tevendications n’est constatée, la ronde infinie des obstinés s’invitera
dans le débat des élections européennes. De toutes les universités, nous
convergerons vers un nouveau point de ronde et nous reprendrons notre
marche, jour et nuit, pour rappeler à l’opinion le peu de cas que ce
gouvernement fait de l’université et de notre avenir à tous.

Nous serons présents à cet appel car, tous, nous sommes intensément
obstinés et l’infini est de notre côté.

Vidéos, radios, presse :

- La Ronde à Toulouse, place du Capitole

- The Guardian, 7 avril 2009

- Journal de 20h de France 2, vendredi 10 avril, 22mn50s

- La ronde à Dijon, place de la Libération.

- Une ronde à Montpellier

- France 3. Une ronde des personnels de Lille I sur le péage de l’autoroute Lille Paris.

- France Inter, 7-9h, le 28 mars.

- Slu avec d’autres dans la ronde le 27 mars au soir.

- Libération du 24 mars 2009

- Les Obstinés s’adressent aux poitevins.

- Le Monde du 23 mars 2009

- la fin de l’ultimatum du 16 mars

C’est le moment d’interpeller le maire de votre ville pour lui demander de venir soutenir, physiquement, la Ronde des obstinés. Bertrand ? Martine ? François ? :

Venez vous joindre à la

RONDE INFINIE DES OBSTINÉS

(à l’initiative de l’université Paris 8)

Communiqué de presse du 3 avril

Comme la manifestation du 2 avril l’a confirmé, l’obstination des
universitaires demeure.
Le découragement tant attendu par notre ministre n’est pas au
rendez-vous,et le pourrissement qu’il espère encourager n’est pas de
notre côté.

Les lézardes côté gouvernemental conservent un caractère un peu
dérisoire tant au regard des enjeux que nous portons à travers ce
conflit que de la crise économique et sociale que traverse le pays.
A l’obstination dont nous continuons à faire preuve répond un
enfermement obtus du gouvernement et de son président.
A l’immobilisme idéologique, au mépris et la politique de courte vue,
nous opposons la créativité, l’inventivité, le mouvement
mené dans l’assurance de nos convictions, la richesse de nos
métiers que nous voulons préserver, l’idée du service public qui nous anime.
En ce sens, la portée de cette ronde dépasse celle des revendications
qui l’ont fait naître et est ancrée dans ce principe que l’Université
n’est pas une entreprise ni le savoir une marchandise.
Elle rentre parfaitement en résonance avec ce qui se passe dans
l’ensemble des services publics comme en attestent les marcheurs qui se
joignent à nous le temps d’une ronde ou quotidiennement.

Créativité, inventivité et résonance se retrouvent à chaque minute
dans la ronde qui tourne depuis 267 heures.
Parce qu’elle est un mouvement permanent, elle change de forme tous les
jours, toutes les nuits, elle se métamorphose tout en essaimant à
Amiens, Poitiers, Nantes ou Fort de France.

Nous aurons le plaisir d’accueillir l’assemblée générale des trois
conseils centraux de l’université de Paris VIII ce lundi à 14 heures.

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 28 MARS 2009

La ronde infinie des obstinés tourne depuis plus de 123 heures.

Si le chiffre marque la force de notre mobilisation et de notre détermination, chaque heure qui passe confirme aussi que sur l’essentiel, ce qui l’emporte côté ministériel est le silence et le mépris du gouvernement à l’égard de l’éducation.

Nous avons marché maintenant depuis plus de 5 jours et 5 nuits, sous le soleil, la pluie, ou la lune. Nous n’avons pas fêté les 100 heures, pas plus que nous ne fêterons les 200.

Nous prenons acte que ces 123 h. s’ajoutent aux maintenant 8 semaines de grève des universités et que ni Valérie Pécresse, ni Xavier Darcos n’ont vraiment daigné écouter ceux qui font et vivent ce métier comme ce service public, et entendent penser ensemble l’avenir de l’Education.

Ils continuent à faire mine de ne pas entendre ou ne pas comprendre, à tergiverser pour laisser accroire qu’ils ont raison.

Nous, universitaires, enseignants, chercheurs, enseignants-chercheurs, étudiants, personnels des bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers de service ne sommes pas ignorants.

Obstinément, nous constatons que s’ils ne peuvent plus maintenant nous ignorer, l’essentiel de nos revendications restent à satisfaire.

Notre marche lancinante est rejointe, tous les jours et toutes les nuits, par de nouvelles universités, par des personnes d’autres secteurs qui font, avec nous, un bout de chemin.

A l’université de Paris 8 se sont jointes des marcheurs des universités de, Paris 1, Paris 3, Paris 4, Paris 5, Paris 6, Paris 7, Paris X Nanterre , Paris 11, Paris 12, Paris 13, Paris 14, de l’IUFM de Paris et de Bonneuil, de l’ENS, de l’EHESS, de L’INALCO, de l’Observatoire de Paris, du CNRS, de Mulhouse, Montpellier 3, Reims, Metz, Mulhouse, ainsi que les collectifs SLU et SLR., sans compter tous les anonymes. L’université de Poitiers tourne tous les jours, Place d’Armes, de 17h à 19h. L’université de Clermont-Ferrand ouvrira une ronde le 1er avril. Les universités de Lyon, de Lille et de Fort-de-France en Martinique préparent aussi leur ronde.

Nous appelons tous les citoyens solidaires à venir se joindre à la ronde infinie des obstinés.
Venez quand bon vous semble. Ou signalez votre participation sur : http://www.doodle.com/pzc4487esnmugiu3

Bl og : http://rondeinfinie.canalblog.com/
Contact : rondeinfinie@gmail.com

Communiqué de presse des Verts (29 mars 2009) : La Mairie de Paris doit soutenir « les obstinés »

Les Verts demandent au Maire de Paris que le soutien de la Mairie au mouvement des enseignants-chercheurs s’affiche sur la façade de l’Hôtel de Ville.

La « ronde infinie des obstinés » tourne sur le parvis de l’Hôtel de ville depuis lundi. Face à l’autisme du gouvernement qui refuse toujours d’entendre leurs inquiétudes et leurs demandes, les enseignants-chercheurs, les personnels de l’université, les étudiants ont décidé de marcher ainsi, jour et nuit.

Les Verts soutiennent cette mobilisation qui se déroule dans une atmosphère particulièrement joyeuse et festive, et plus généralement les acteurs mobilisés contre ces projets contestés de réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche.

L’engagement du Maire de Paris pour la recherche et l’enseignement supérieur est incontestable, en témoigne le budget consacré. Aussi, Danielle Fournier et Sylvain Garel lui ont envoyé un courrier pour demander, qu’à l’image de ce qui a été fait par le Conseil Régional d’Ile-de-France, une banderole de soutien soit accrochée sur la façade de l’Hôtel de Ville.

Il est important que le soutien de la Mairie de Paris à la recherche et l’enseignement supérieur soit aussi visible que possible.

Lundi 23 mars

Sous le nom de "Ronde infinie des obstinés", nous organisons la marche permanente de tous ceux qui, à un titre ou à un autre, estiment que l’idée même d’Education Nationale, d’université, d’enseignement et de recherche est mise à mal par les réformes actuelles. Non, l’université n’est pas une entreprise ni le savoir une marchandise.

Lundi 16 mars 2009, un ultimatum a été lancé publiquement place de l’Hôtel de Ville de Paris (voir ci-dessous). Une première ronde a réuni une soixantaine de personnes qui ont tourné pendant 1h, en guise d’avertissement. (Le film de cette action est ici).

Si le gouvernement ne répond pas à cet appel d’ici le 23 mars à midi, la ronde se mettra en marche, jour et nuit, en place de grève (parvis de l’Hôtel de Ville de Paris).

Cette action inédite et lancinante est à la mesure de notre détermination. Cette ronde est un lieu de partage, de débats et de palabre, de réflexion, de résistance.

Nous appelons tous les citoyens solidaires à venir se joindre à la ronde infinie des obstinés.

Venez quand bon vous semble. Vous pouvez aussi signaler votre participation individuellement ou collectivement sur une tranche horaire particulière à : http://www.doodle.com/dwgnpdqdf2qg2cki

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ULTIMATUM DU 16 MARS 2009

Nous enseignants-chercheurs, étudiants et personnels Biatoss en grève depuis le 2 février 2009 lançons solennellement un ultimatum aux ministres Valérie Pécresse et Xavier Darcos.

Nous exigeons, ainsi que le demande depuis 6 semaines la Coordination Nationale des Universités, le retrait de la loi LRU et du pacte de recherche, comme des mesures qui en découlent :

* le retrait du projet de décret concernant les Enseignants-Chercheurs y compris dans sa dernière version

* le retrait du projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants des écoles, collèges et lycées,

* le retrait des suppressions de postes statutaires à l’université et ce dès 2009, ainsi que le retrait de la réforme d’allocation des moyens financiers fondés sur une prétendue performance,

* le retrait du projet de contrat doctoral unique,

* l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche

Ces retraits sont pour nous un préalable pour pouvoir engager une véritable discussion et confrontation, dans une démarche d’Etats généraux des universités à mener en toute indépendance et qui prennent en compte l’ensemble des revendications portées par la mobilisation actuelle.

Si dans une semaine, soit le LUNDI 23 MARS, à midi, le gouvernement n’a pas pris en compte ces revendications, nous marcherons en Place de Grève jour et nuit.

Nous tournerons jour et nuit pour manifester notre obstination.

Nous marcherons sans fin car nous n’avons aucune intention de céder.

En Place de Grève, nous appellerons à LA RONDE INFINIE DES OBSTINÉS tous les personnels de l’éducation nationale, étudiants, lycéens, les parents d’élèves et tous les citoyens solidaires à nous rejoindre à toute heure du jour et de la nuit.

Université Paris 8 Saint-Denis

http://www.doodle.com/dwgnpdqdf2qg2cki
http://www.dailymotion.com/user/DynamiteCanal/video/x8ot7d_ultimatum-posee-par-la-ronde-infini_news

Pour plus d"information, visitez notre site : http://p8enmouvements.free.fr/

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Portfolio

  • Ronde des obstinés
  • Ronde (2)
  • Ronde (3)