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Vote à l’Université de Provence, secteur LSH : déterminés à poursuivre le mouvement !

dimanche 19 avril 2009, par Mathieu

La consultation à bulletin secret organisée mardi 14 avril au centre des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Provence fait apparaître une opposition résolue aux mesures prises par le gouvernement et aux projets qu’elles sous-tendent, concernant l’enseignement supérieur et la recherche.
Parallèlement à la question posée par la présidence « Etes-vous favorable à la reprise des enseignements sous des formes aménagées permettant la validation du second semestre et la poursuite du mouvement ? », les UFR (hors ERLAOS) posaient une série de questions détaillées sur la pertinence du mouvement et l’opportunité d’une éventuelle reprise des cours.

VOICI UNE SYNTHESE DES RESULTATS :

Les taux de participation ont été les suivants : 62 % des enseignants [1], 44 % des BIATOSS, 14 % des étudiants.

Premier élément frappant : l’expression d’un soutien massif à la mobilisation contre les réformes gouvernementales.
Quatre questions correspondaient aux quatre principaux points de contestation (statut des enseignants-chercheurs, « mastérisation », défense des organismes de recherche, moyens alloués). Sur ce dernier point, celui des moyens, les votes favorables à la mobilisation s’échelonnent de 67 % (collège étudiants) à 94 % (collège enseignants). Sur les trois autres questions les soutiens exprimés vont, selon les collèges et les revendications, de 76 à plus de 90 %.

Deuxième indication extrêmement nette, en ce qui concerne l’opportunité de poursuivre la mobilisation :

• A la question « Estimez-vous que les résultats acquis justifient de mettre un terme au mouvement ? » 80 % des enseignants, 71 % des BIATOSS et 76 % des étudiants ont répondu NON.

IL SERAIT DONC ABSOLUMENT FAUX DE DIRE QUE LA MOBILISATION S’ESSOUFFLE.

Troisième indication : alors que la consultation « présidentielle » présentait comme résolue la question de la sortie de crise, en assimilant reprise des cours, validation du semestre et poursuite du mouvement, les UFR proposaient des choix diversifiés. Les résultats donnent donc une image plus nuancée :

• A la question « Etes-vous favorable à la reprise des enseignements sans condition ? » 73 % des enseignants, 67 % des BIATOSS et 66 % des étudiants ont répondu NON.

• A la question « Etes-vous favorable à la poursuite du mouvement dans des modalités pédagogiques alternatives ? » (qui s’approchait de la formulation « présidentielle » tout en la corrigeant) 47 % des enseignants ont répondu OUI mais 45 % NON, les chiffres chez les BIATOSS sont respectivement 37 % de OUI et 44 % de NON, et chez les étudiants 52 % de OUI et 45 % de NON.

• Enfin, 54 % des enseignants et 52 % des BIATOSS se sont déclarés opposés à la reprise des enseignements tant que les revendications ne seraient pas satisfaites. La tendance est inversée chez les étudiants, 51 % se prononçant pour la reprise, 44 % pour la non reprise.

Il ressort que les BIATOSS, les enseignants et enseignants-chercheurs sont encore plus déterminés que les étudiants, c’est-à-dire que si à travers ces trois questions, toutes les catégories concernées montrent la même détermination pour ne pas reprendre les enseignements sans condition, les étudiants sont plus tournés vers une poursuite dans des modalités pédagogiques alternatives, alors que les deux autres collèges privilégient la non reprise des enseignements tant que les revendications ne seront pas satisfaites.

[/Aix-en-Provence, le 17 avril 2009,

- Comité de Mobilisation
- Syndiqués et non syndiqués
- SLU
- SLR
- Snesup du centre d’Aix./]


[1Tous les % ont été arrondis à l’unité. Voir le détail des résultats dans le document ci-joint.