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Communiqué envoyé par les sociétés savantes de langues à la commission Marois-Filâtre, 17 juin 2009
jeudi 18 juin 2009, par
Adresse du 17 juin 2009
Mastérisation des concours
Les associations de langues, littératures et civilisations étrangères signataires de cette adresse
avaient demandé à participer aux travaux de la Commission Marois-Filâtre. Elles devaient
être auditionnées ce jour, mercredi 17 juin, à 10h. Suite à la décision de la Conférence des
Présidents d’Universités (CPU) de suspendre sa participation à cette Commission, ce rendezvous
est reporté sine die.
Nous comprenons parfaitement les raisons qui ont conduit la CPU à prendre cette décision.
Dès lors que le Ministère de l’Education Nationale refuse de revenir sur les dispositions des
décrets relatifs au recrutement des enseignants, les consultations auxquelles devait procéder la
Commission Marois-Fîlatre n’ont plus d’objet. Cette Commission avait le mérite d’offrir un
cadre à la concertation entre les Ministères de l’Education Nationale et de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche et les différents acteurs concernés.
Nous réaffirmons solennellement les principes suivants :
La réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants est une
question décisive pour l’avenir de notre pays. Elle ne peut faire l’économie d’une
véritable réflexion et d’une concertation réelle, notamment avec les universitaires.
La formation et le recrutement d’un enseignant comporte trois volets (formation dans
la discipline, préparation du concours, formation professionnelle) dont le nécessaire
équilibre est rompu par ce projet.
Il est impératif de concevoir une articulation Master/ Concours/Formation
professionnelle qui ne revienne pas à sacrifier la qualité de la formation universitaire.
Dans nos disciplines, le recrutement des enseignants doit avoir lieu sur la base d’un
programme scientifique défini au niveau national.
La possibilité pour les étudiants spécialistes de langues vivantes de compléter leur
formation grâce à un séjour de longue durée à l’étranger doit être préservée.
Ces exigences – nullement exclusives d’autres sujets touchant à la formation professionnelle,
au financement des études, au statut des enseignants – ne sont toujours pas prises en compte
dans l’élaboration des projets actuels.
Les associations de langues, littératures et civilisations étrangères expriment une nouvelle
fois leur volonté d’être associées à une concertation sérieuse, préalable à toute réforme viable.
Geneviève CHAMPEAU, Société des Hispanistes Français (SHF)
Philippe COMTE, Association Française des Russisants (AFR)
Françoise LARTILLOT, Association des Germanistes de l’Enseignement Supérieur (AGES)
Christophe MILESCHI, Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur (SIES)
Jacques POTHIER, Association Française d’Études Américaines (AFEA)
Michel VIEILLARD-BARON, Société Française des Etudes Japonaises (SFEJ)
Jean VIVIES, Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur (SAES)