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Grippe A : les TICE sauveront-ils l’enseignement supérieur ? - Fabienne Guimont, Educpros, 11 septembre 2009

lundi 14 septembre 2009, par Moumoute

Après la grippe aviaire, les grèves et blocages d’universités, la pandémie attendue de grippe A constitue une aubaine pour promouvoir les TICE dans l’enseignement supérieur. La fermeture des écoles et universités donnerait une occasion unique de mettre les ressources numériques, les environnements numériques de travail et le e-learning à l’épreuve des faits. Hot line, cours en ligne ou plateforme, nous avons cherché à savoir comment les établissements se préparaient.

Une fois les dispositifs sanitaires mis en place pour contenir au mieux la contamination de grippe A, les établissements se mettent à phosphorer sur les moyens de maintenir le lien entre les étudiants et leurs enseignants en cas de fermeture prolongée des locaux. Branle-bas de combat dans les services TICE (technologies de l’information et de la communication appliquées à l’enseignement) des universités. Ils ont flairé l’occasion depuis longtemps.

« Pour moi, les grèves et la grippe A, c’est super. L’année dernière, le nombre de comptes des enseignants sur Moodle a augmenté de manière exponentielle car en plus des grèves, il y avait des problèmes de droits pour les polycopiés. L’usage de l’ENT va être boosté car s’il n’y a plus l’annuaire papier, les enseignants iront sur l’ENT », s’enthousiasme avec humour Françoise Galland, responsable TICE à l’université d’Angers et présidente de l’association nationale des directeurs de services des technologies de l’information et de l’audiovisuel (ANSTIA).

Banaliser les TICE auprès des enseignants

« Nous n’avions pas été touchés par les dernières grèves. Mais cette fois, le président de l’université veut mettre un coup d’accélérateur et utiliser cet événement pour développer le e-learning. Pour nous, c’est une opportunité à saisir et on s’y attendait depuis cet été », se réjouit Yann Bergheaud, responsable du service universitaire d’enseignement en ligne (SUEL) de Lyon 3. A la tête du service NUTICE (Nancy université TICE) fusionnant les moyens et les ressources des trois universités nancéennes (Nancy 1, Nancy 2 et l’INPL) depuis le 1er janvier 2008, Anne Boyer ne boude pas non plus son plaisir, entre deux réunions de crise. « Pour nous, c’est l’occasion de banaliser les TICE comme le papier et le crayon. Ça ne doit plus être quelque chose pour laquelle il faut réfléchir, douter avant de se lancer, mais un outil standard », explique-t-elle.

Mettre le plus de cours en ligne

Tous savent qu’il faut agir maintenant et vite. Avant la rentrée des étudiants et avant que tout le monde n’ait déserté les amphis si la pandémie déferle. La plupart des établissements focalisent leurs efforts sur la formation des enseignants. Les étudiants, eux ne sont pas à convaincre de l’utilité de ressources en ligne, une fois qu’ils ont ouvert leur compte sur l’ENT de l’établissement. « A Angers, nous avons établi un plan de continuité pédagogique a minima : les étudiants doivent tous avoir un accès à la plateforme pédagogique et les enseignants doivent être capables d’aller sur l’ENT pour déposer et enlever un cours avec l’outil Moodle », explique François Galland. Beaucoup d’établissements ont donc misé sur la formation des enseignants au BA BA des outils de mise en ligne. Des formations de base, en présentiel ou en ligne. A Lyon 3, Angers ou à Nancy entre autres, des hot line répondront aux questions techniques ou pédagogiques des enseignants sur le e-learning. Si beaucoup d’établissements veulent inciter le plus possible d’enseignants à déposer leurs cours en version numérique, une école d’ingénieurs nancéienne en a fait une obligation.

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