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Du foutage de gueule comme politique de l’enseignement supérieur - communiqué de SLU, 20 janvier 2010

mercredi 20 janvier 2010

L’Université placée au cœur du système de l’enseignement supérieur ?

Ce 18 janvier, Valérie Pécresse annonce, comme en récompense aux directeurs de petites et moyennes GE (Grandes Ecoles), lesquels auraient « cédé » dans le faux débat sur les quotas de boursiers, l’ouverture de 100 nouvelles classes préparatoire d’ici à 2011.

Si Valérie Pécresse est vraiment prête à bousculer les « conservatismes » comme elle le répète à l’envi sur le site du MESR ou sur les marchés parisiens de sa campagne électorale, qu’elle mette en question une fois pour toutes le modèle désormais dominant des classes préparatoires – dont le volume horaire important interdit aux étudiants de se payer leurs études par un petit boulot – et ce qu’il implique d’une mise en concurrence, d’autant plus déloyale que financièrement soutenue par le gouvernement, entre Grandes Écoles et Universités.

Si la question qui intéresse Valérie Pécresse est vraiment celle de la démocratisation de l’enseignement supérieur et si elle croit vraiment ce qu’elle dit sur tous les tons depuis trois ans, qu’elle cesse de déstructurer la carte des formations en privilégiant une dizaine de grands pôles au détriment de tous les autres, qu’elle tire les conséquences du refus massif et légitime de la sélection en début de L1 – car c’est là que se joue la démocratisation –, et qu’elle donne aux premiers cycles les moyens qui leur manquent en se lançant dans une revalorisation authentique et massive des bourses et dans la construction des dizaines de milliers de logements étudiants également répartis sur le territoire afin de limiter le nombre de ceux qui sont contraints de travailler pour payer leurs études. Enfin, qu’elle donne, par une politique ambitieuse de l’emploi scientifique et surtout par de véritables dotations budgétaires, des conditions d’études équivalentes aux étudiants des filières dites sélectives et à ceux des filières qui ne le seraient pas.

Nous sommes las d’être pris pour des demeurés. À quand une épreuve « éthique, intégrité et responsabilité » au mitan de la carrière politique ?