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V. Pécresse dévoile le rapport Larrouturou - S. Huet, Sciences2, 19 février 2010

vendredi 19 février 2010, par Mathieu

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse vient de rendre public le rapport de Bernard Larrouturou (photo) sur les Universités parisiennes. Voici en version pdf l’intégralité du document qui fait 130 pages.

Le communiqué de presse de la ministre qui accompagne le rapport est ici.

Bernard Larrouturou, ancien patron de l’INRIA puis du CNRS, avait été chargé en janvier 2009 de conduire une mission de reflexion sur la réorganisation des universités parisiennes, en particulier du point de vue de l’immobilier.

Les premières grandes manoeuvres autour de la formation des PRES - poles de recherche et d’enseignement supérieur - comme Université Paris Cité, celui autour du campus Condorcet, celui qui regroupe les universités Paris-2, 4 et 6 (Assas, Sorbonne et Pierre et Marie Curie) - avaient rapidement mis en évidence la nécessité de revoir de fond en comble le dossier N°un : les bâtiments. Ainsi, Bernard Larrouturou propose de faire passer le nombre de sites universitaires de 130 à 45 en 2020, une bascule qui souligne l’ampleur du projet.

L’histoire tourmentée des universités et centres de recherche parisiens nous lègue en effet un formidable foutoir. Entre les campus à désamianter (Jussieu, Paris-3 Censier), les dizaines d’implantations dispersées dans tout Paris, les bâtiments où le sol, les couloirs, les murs et le mobiliers n’appartiennent pas aux mêmes institutions... Le tout sous-financé avec le cortège habituel de conditions d’études et de travail indignes qui en découle. Et la nécessité de travaux urgents, y compris de sécurité, sur des sites aussi importants que Tolbiac (Paris-1).

Le grand remue-ménage inauguré avec la loi LRU ne pouvait donc pas se traduire par un statu quo anteLe paris universitaire de 2020 dans ce domaine. On en juge avec le schéma ci-contre, tiré du rapport, qui montre où seront installées l’essentiel des implantations universitaires (hors CHU) si le rapport est mis en oeuvre.

Cette perspective a soulevé d’entrée non seulement des coopérations bien venues, mais aussi de rudes luttes d’influences, de pouvoir et d’accès à l’argent public. On lit ainsi dans le rapport « Voici, textuellement, comment certains d’entre eux (présidents d’Université, note de SH) décrivent les relations entre universités à Paris et en Ile-de-France : « un jeu coopératif sans régulation », « un jeu non coopératif sans régulation », « un terrain de jeu sans arbitre » ! On peut considérer que c’est un peu exagéré, mais ces citations disent un aspect très réel du dispositif parisien et francilien d’ES&R. »

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