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Mastérisation : les masters "enseignement" verront-ils le jour dans les universités à la rentrée 2010 ? - Camille Stromboni, EducPros, 31 mars 2010

jeudi 1er avril 2010, par Elie

A trois mois de la fin de l’année universitaire, où en est la réforme de la mastérisation ? En 2009 à la même époque, elle était repoussée d’une année. Où en sont aujourd’hui les universités dans la préparation des maquettes ? Quel est le calendrier prévu ? Point d’étape.

« Nous ne sommes pas satisfaits de la réforme mais nous ne pouvons plus tergiverser. Il faut être pragmatique pour les étudiants ». Le sentiment de Jean-Pierre Gesson, président de l’université de Poitiers, prédomine chez ses homologues de la CPU (Conférence des présidents d’université) : elle a ainsi condamné à plusieurs reprises la réforme sans pour autant appeler au boycott des maquettes.

L’urgence pour les étudiants qui veulent s’inscrire dans les masters « enseignement »

« Nos étudiants de Licence sont inquiets et viennent nous demander si des Masters métiers de l’enseignement leur seront ouverts à Strasbourg à la prochaine rentrée. La plupart d’entre eux ne souhaitent pas quitter Strasbourg. Veiller à leur intérêt est pour nous une considération primordiale », estime Frédérique Granet, vice-présidente "Formations initiale et continue" de l’université de Strasbourg.

« C’est notre responsabilité d’organiser cette préparation à l’université »

« Nous prenons acte du rapport de force, souligne quant à elle Simone Bonnafous, présidente de l’UPEC (université Paris-Est Créteil, Paris 12) et vice-présidente de la CPU. De plus, nous ne pouvons éternellement demander au supérieur de se mobiliser et de bloquer les universités pour une réforme qui concerne seulement une partie de ses étudiants et qui touche d’abord le premier et le second degré. C’est le ministère de l’Education nationale qui décide sur ce sujet. Nous savons que le dossier sera à reprendre mais c’est notre responsabilité d’organiser cette préparation à l’université. Nous pouvons simplement espérer d’autres ministres et d’autres réformes ensuite ».

« Ce qui compte, c’est l’avenir qu’on réserve à ces jeunes »

Un argumentaire qui ne convainc pas Alexis Grélois, l’un des porte-paroles de SLU (Sauvons l’université). « Ce qui compte, plus que de savoir où vont s’inscrire les étudiants à la rentrée prochaine, c’est quel avenir on leur réserve ! ». Les motions de refus de la part de différents départements des universités se multiplient en effet. Les syndicats (FSU, SGEN-CFDT, FO) dénoncent la réforme.

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