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2.172 euros : coût de la rentrée d’un étudiant en province - Libération, 23 août 2010

lundi 23 août 2010, par Martin Rossignole

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La rentrée universitaire coûtera plus cher en 2010. Une hausse de 2,5 % à 3,3 % par rapport à l’an passé a été enregistrée selon des enquêtes de la Fage et de l’Unef, les deux grandes organisations étudiantes. En cause, notamment, une envolée des dépenses liées au logement.

Pour l’Unef, la hausse moyenne des dépenses étudiantes à la rentrée notamment les droits d’inscription, la cotisation Sécurité sociale, le restaurant universitaire et le logement, est de 3,3 %. Un taux deux fois supérieure à l’inflation annuelle (1,7 %), selon un indicateur dont fait état Le Parisien lundi.

Dans une enquête rendue publique ce lundi, la Fage fait de son côté état d’une hausse de 2,5 %.

Le ministère de l’Enseignement supérieur a aussi présenté, pour la première fois, un indice sur le coût de la vie étudiante ce lundi. Cet indice augmente de 1,64% en 2010 par rapport à 2009, se plaçant ainsi au « niveau de l’inflation » qui se situe à 1,7%, indique le ministère.

Cet indice a été calculé à partir de l’évolution du coût des logements, de la papeterie, des produits alimentaires, des services de transports, des carburants, des équipements audiovisuels, de téléphonie, de télécommunications, selon un document du ministère.

« L’évolution de l’indice de rentrée montre que la hausse du coût de la rentrée (+1,64%) est du niveau de l’inflation (1,6%, chiffre Insee) », écrit le ministère.

Des frais d’inscription payables en trois fois

Pour faire face au coût de la rentrée, un étudiant francilien devra débourser cette année 2.569,30 euros et un étudiant de province 2.171,92 euros, écrit-elle. Ce budget représente « l’addition des frais de vie du mois de septembre aux frais d’inscription et d’installation », selon la Fage.

Selon les deux organisations, le premier poste de dépenses reste le logement. Il est en hausse moyenne de 8,1 % à Paris et de 5,6 % en province, selon l’Unef. La Fage estime qu’il augmente de 6 %, en partie « à cause des loyers mais également du fait des frais d’assurances, des charges et de l’électricité ».

Toutes deux déplorent également la hausse des frais décrétés par le gouvernement. Ils représentent « désormais 20 % du budget total des étudiants pour le mois de septembre », déplore la Fage. Le ticket resto U augmente ainsi de 3,45 %, la Sécurité sociale étudiante de 1,07 %.

Les frais d’inscriptions en licence sont également en hausse de 1,7 %, ceux en master et doctorat de 2,6 %. Néanmoins, le ministère de l’Enseignement supérieur indique que « les frais d’inscription restent modérés et sont payables désormais en trois fois pour la première fois dans toutes les universités, et ce, pour alléger le coût de la rentrée ».

Choisir entre aide au logement et demi-part fiscale

« Le coût annuel pour un étudiant non-boursier dans l’enseignement supérieur atteint désormais 14.500 euros », selon la Fage.

Interrogé par Le Parisien, le président de l’Unef Jean-Baptiste Prévost estime que « les étudiants sont devenus la cible prioritaire de la politique de rigueur du gouvernement » et "le meilleur exemple est l’obligation de choisir entre aide au logement et demi-part fiscale", mesure dont l’Unef réclame "le retrait ».

La présidente de la Fage, Claire Guichet, demande la mise en place « d’une allocation de rentrée étudiante » de 400 euros à destination des boursiers et des étudiants issus de la classe moyenne qui soit « à même d’assurer l’accès de tous à la poursuite d’études ».

Tous deux attendent le versement d’un « dixième mois de bourse » (promesse du président de la République de donner aux boursiers un 10e mois de bourse, contre neuf jusqu’ici, ndlr).

(Source AFP)