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Motion concernant le passage aux RCE (Reims, 6 janvier 2011)

dimanche 9 janvier 2011, par Laurence

Nous, enseignants de l’UFR Lettres et Sciences Humaines réunis en assemblée générale le 6 janvier 2011, refusons catégoriquement les mesures proposées par le doyen lors du conseil de gestion du 16 décembre (paiement en TD des CM de moins de 50 étudiants, relèvement du seuil des cours optionnels à 25 au lieu de 15, réduction des volumes d’enseignement en langue pour non-spécialistes).
Nous appelons solennellement la présidence à donner à l’UFR les moyens de faire fonctionner les formations proposées. Nous rappelons que la dotation globale de fonctionnement (DGF) n’est pas encore connue (elle ne le sera qu’après le CNESER du 17 janvier). Il ne peut en aucun cas cependant revenir aux enseignants de combler l’insuffisance manifeste de la dotation budgétaire en travaillant gratuitement. Quels nouveaux sacrifices nous seront demandés l’année prochaine et les années suivantes ? En fixant un volume aussi réduit d’HC, la présidence a-t-elle pour objectif que tous les enseignements ne puissent être assurés, que les maquettes ne puissent être respectées, que les diplômes ne puissent être validés et que les étudiants soient découragés ?

La situation illustre brutalement les contraintes nouvelles liées au passage aux RCE et à la fausse autonomie que celui-ci représente. La réduction drastique des heures complémentaires doit être mise en perspective avec le gel des postes d’enseignants-chercheurs : seules des créations de postes seraient en mesure de régler durablement le problème des heures complémentaires. Les mesures proposées pour l’UFR consistent au contraire à mettre en place de manière déguisée une modulation des services et une remise en cause des statuts des enseignants et enseignants-chercheurs. Par ailleurs, elles instaureraient une inégalité inacceptable de statut entre UFR. Nous réaffirmons à ce propos la solidarité des enseignants et enseignants chercheurs entre départements - quelle que soit leur taille -, entre composantes, entre titulaires, contractuels et chargés de cours, entre ceux qui ont des HC et ceux qui n’en ont pas. La division et le repli sur les intérêts particuliers ne sauraient tenir lieu de politique générale ni pour l’UFR, ni pour l’URCA.
Nous ne pouvons accepter que la présidence joue de façon permanente des contraintes de calendrier : la réduction drastique du volume des heures complémentaires pour l’UFR n’a été connue qu’en novembre ce qui avait nécessairement pour conséquence de désorganiser la préparation et la tenue du second semestre. Nous ne pouvons accepter non plus que la présidence cherche systématiquement à diviser et à opposer les UFR entre elles. Plus que jamais, l’URCA a besoin de transparence des informations, y compris financières, d’équité et de règles identiques pour tous.

Si les mesures proposées au conseil de gestion le 16 décembre viennent à être adoptées et appliquées, les enseignants de l’UFR en tireront les conséquences en arrêtant leur enseignements une fois leur service statutaire effectué.

Voté à l’unanimité (43 présents).