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« Nous réformerons la loi LRU » - Jean-Yves Le Déaut [PS], Les Invités de Médiapart, 22 janvier 2012

dimanche 22 janvier 2012, par M. Homais

À la suite de notre article « Universitaires et chercheurs s’inquiètent des ambiguïtés de François Hollande » [1], le conseiller du candidat socialiste pour l’enseignement supérieur et la recherche, Jean-Yves Le Déaut, réaffirme sa position sur ce point : « Nous réformerons la loi LRU pour favoriser l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur et des organismes de recherche... » avec plus de « collégialité universitaire, la démocratie interne et l’attribution de moyens matériels et humains ».


François Hollande n’a jamais été « flou » sur l’enseignement supérieur et la recherche, auxquels il veut donner une réelle priorité. L’actuel gouvernement, qui a sans doute excellé dans l’art de l’affichage, a considérablement affaibli les équipes de recherche en réduisant les crédits affectés aux laboratoires et accru les difficultés de nombreuses universités.

François Hollande a clairement indiqué qu’il ferait des propositions précises sur l’enseignement supérieur et la recherche, après avoir présenté son projet fin janvier. Il a indiqué qu’il ne s’exprimerait sur ces thèmes qu’après concertation avec les organisations syndicales et les associations représentatives. Ses conseillers politiques dans la campagne autour de Vincent Peillon, chargé du pôle Education et Jeunesse, sont Alain Claeys et Jean-Yves Le Déaut ; ceux-ci recevront, avec Vincent Peillon le 25 janvier le SNCS, « Sauvons la recherche » et « Sauvons les universités ».

Jean-Yves Le Déaut et Alain Claeys étaient les porte-paroles du groupe socialiste à l’Assemblée nationale lors de l’examen de la loi sur la responsabilité des universités (LRU). Ils l’ont condamné sans ambiguïté et ont voté contre ce texte. Ils ne conseillent donc pas à François Hollande de renier nos engagements. Ils ont affirmé lors de ce débat que nous soutenions l’autonomie des universités et comme nous l’avons dit à Toulouse lors du forum des idées en mai 2011, «  nous réformerons la loi LRU pour favoriser l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur et des organismes de recherche... » avec plus de « collégialité universitaire, la démocratie interne et l’attribution de moyens matériels et humains ».

Nous avons proposé le vote d’une loi-cadre en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche précédé d’une large concertation.

Nous avons également annoncé à Toulouse que l’évaluation était nécessaire, mais qu’il fallait en faire un outil de progression de la recherche et la rendre transparente, collective et contradictoire.

Enfin nous avons martelé que l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) devait recentrer ses missions et qu’elle n’avait aucune vocation a définir des priorités stratégiques. Celles-ci devaient être définies par l’État, après discussion avec le Parlement.

Nous avons également affirmé que les organismes de recherche devaient continuer à avoir un rôle de programmation et d’opérateurs de recherche.

Les universitaires et les chercheurs ont perdu confiance dans l’actuel gouvernement depuis que Nicolas Sarkozy les a qualifiés de ceux qui « cherchent mais ne trouvent pas ». Les réformes se sont succédées à un rythme effréné, elles ont déstabilisé le milieu universitaire. Nous ne disons pas comme il est rapporté dans cet article « faites-nous confiance », nous proposons seulement de rétablir la confiance et de la construire ensemble.

À lire dans Médiapart


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