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ACTES ET DISCOURS DE VINCENT BERGER ; Libération, blog de Sylvestre Huet, le 6 décembre 2012

samedi 8 décembre 2012, par Alain

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Que penser du long discours de Vincent Berger lors des Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche ? Un Vincent Berger qui préside l’Université Paris Diderot, et conduit la très grande opération de l’IDEX Sorbonne Paris Cité.

Ce discours a suscité des réactions très diverses. Les uns s’enthousiasmant pour sa forme, flamboyante. Et même pour ce qui se présente comme une critique en règle de la politique gouvernementale passée et donc, l’espoir d’une politique radicalement différente.

Le Syndicat national des chercheurs scientifiques (SNCS-FSU) estime ainsi que : « La meilleure surprise est venue du rapporteur général Vincent Berger. La structure allégée qu’il propose en tant que « groupement de coopération scientifique » doit être considérée avec prudence (une structure sans personnalité morale a certes toutes les raisons d’être légère, mais si elle doit diriger des moyens, sa légèreté même comporte de forts risques d’arbitraire).

En revanche l’appel au retour vers davantage de collégialité et de démocratie traduit clairement les aspirations du milieu. L’exécution de l’excellence, dénoncée comme le moyen « manichéen » de « transformer la compétition scientifique naturelle entre les chercheurs en concurrence délétère », la proposition de « cesser d’enfermer les chercheurs dans des périmètres d’excellence au sein des programmes labellisés IdEx » et la demande répétée d’un effort financier conséquent de l’Etat ont paru, dans la bouche du rapporteur général, presque merveilleuses. »

Le ton toutefois ironique de cette appréciation du SNCS se transforme en critique plus ferme de certains universitaires et chercheurs de Paris-Diderot qui mettent en cause la sincérité du discours de Vincent Berger, en le comparant à son action de Président de l’Université.

Ainsi, le physicien Bruno Andréotti souligne que "La première réponse à cet appel d’offre par le PRES Sorbonne Paris Cité a en effet pris la forme d’un texte conçu de façon clanique, sous la houlette d’Axel Kahn (Paris-5), de Richard Descoings (Sciences Po), de Jean-Loup Salzmann (Paris-13) et de Vincent Berger. Le refus du Jury provient probablement de ce qu’il (donc le gouvernement) souhaitait une fusion des établissements. Du coup, le contenu du projet suivant comprenait la dite fusion, toujours sans aucune concertation réelle avec les communautés universitaires et scientifiques concernées, et malgré l’exemple de Strasbourg montrant les difficultés financières et de gestion qu’une fusion engendrerait.

Ce deuxième texte a été soustrait à l’ensemble de la communauté universitaire, sous couvert de confidentialité, avant les élections universitaires, et la version rendue publique ensuite a été délibérément expurgée des données financières réelles du projet et de plusieurs passages dérangeants. Malgré les demandes répétées des universitaires, aucun amendement sur les nouvelles strates administratives non élues de l’Idex, sur l’absence de contrôle par un conseil scientifique élu ou sur le Peridex n’a été pris en compte dans la convention avec l’Etat. Une fois le projet accepté par le jury de l’Idex, Vincent Berger n’a cessé de prétendre que tout restait ouvert pour les structures de cette Université "unifiée"... alors que le processus de fusion avançait à marche forcée. En conséquence, l’équipe de Vincent Berger s’est disloquée en quelques mois. Les démissions se sont succédées en cascade, et notamment celles de deux vice-présidents (sur quatre) de Paris Diderot."

Le commentaire du SNCS qualifie de "merveilleuses", les paroles de Vincent Berger, il veut ainsi souligner l’écart qu’il perçoit entre ce discours et les actes du gouvernement ou ses intentions supposées notamment en ce qui concerne la future loi sur les Universités. La critique d’Andréotti est une sorte de mise en demeure de mettre les actes du président de l’Université Paris Diderot en accord avec son propos de rapporteur des Assises.

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